Le Plan de souveraineté Fruits et Légumes : quels avancements concrets ?

Mars 2024

Les objectifs du Plan de Souveraineté Fruits et Légumes prévoient en effet d’augmenter la souveraineté française de 5 points à horizon 2030. Mais l’atteinte de ces objectifs ne pourra se faire sans certaines garanties sur les évolutions réglementaires pour la protection des cultures, en concertation avec les experts des filières ; le financement des actions de recherche pour la transformation des usages ; l’amélioration du soutien aux investissements amont et aval ; et la promotion des fruits et légumes sous toutes leurs formes auprès du consommateur. Où en sommes-nous de ces points à date ?

Le travail concernant la « Protection des cultures fruitières et légumières » a commencé. Parmi les actions engagées, on peut noter l’identification des problématiques majeures nécessitant de nouvelles solutions de protection des cultures. La révision du catalogue des « usages » (un « usage » correspondant à la combinaison d’une espèce végétale avec un bioagresseur) a permis des évolutions notables et favorables, facilitant l’accès à des solutions de protection qui étaient, jusque-là, impossibles. Le déploiement de chaque action identifiée doit se poursuivre car elles sont complémentaires ; et c’est l’aboutissement de l’ensemble qui permettra une réelle avancée.

Niveau financement, des guichets ont été ouverts dès fin 2023 permettant aux agriculteurs et aux entreprises d’obtenir des soutiens à l’investissement pour moderniser les outils de production et de transformation, et augmenter leur compétitivité, mais aussi de démultiplier les efforts de recherche et le déploiement de nouvelles pratiques de production toujours durables et vertueuses. Leur mise en œuvre peut être aujourd’hui ralentie par le lancement, en parallèle, d’un plan pour le retrait des substances actives, et en faveur du développement de solutions alternatives pour la protection des cultures. Mais nous espérons obtenir des moyens financiers dès 2024 pour la recherche sur les priorités identifiées par la filière. Celle-ci participe, en effet, pleinement à l’atteinte des objectifs de santé publique, au même titre que les autres fruits et légumes, frais ou transformés. L’ensemble des interprofessions concernées par le plan de souveraineté se mobilise pour déployer un programme de communication de grande ampleur, qui devra être accompagné par les pouvoirs publics : programme fruits et lait à l’école, mise à disposition des enseignants de supports d’éducation à l’alimentation, accessibilité des fruits et légumes pour les plus précaires, la restauration collective comme levier pour favoriser la consommation de fruits et légumes chez les plus jeunes, etc.

Le Cénaldi vous donne la parole !

Février 2024

Nous vous l’annonçions le mois dernier : le Cénaldi a lancé une vaste campagne de refonte de son modus operandi. Accompagnés d’un cabinet spécialisé, nous avons challengé notre façon de faire, notre façon de communiquer et d’intéragir. Tout en conservant intact le cœur de nos missions, nous avons revu la manière de partager nos actions, de mettre en lumière nos résultats, nos difficultés et nos victoires.

Et cela n’aurait pas été possible sans le concours de nos membres ! Nous avons tenu à leur rendre hommage et à mettre en lumière leur expérience, collective et individuelle. Nous avons souhaité faire remonter la parole du terrain, d’une manière plus directe, plus visuelle, plus parlante. C’est ainsi qu’est née l’idée de produire une capsule vidéo qui relaterait les faits et le vécu de la campagne 2022, le tout au travers de trois questions identiques, posées aux responsables de chaque Organisation de Producteurs (OP) :

  • Citez une difficulté à laquelle votre OP a été confrontée pendant la campagne 2022
  • Citez un sujet de satisfaction pour votre OP sur la campagne 2022
  • Citez un axe de progrès sur lequel votre OP souhaite travailler en 2023

En tout, dix OP ont accepté de jouer le jeu. Grâce à leur participation pertinente et collaborative, nous avons pu regrouper leurs prises de parole via la plateforme bretonne « MyTydeo » pour formaliser une vidéo condensée de 7 minutes présentée pour la première fois dans le cadre de l’Assemblée Générale du Cénaldi du 15 juin dernier. Les retours, à la suite de cette diffusion, furent unanimement très positifs. Plusieurs OP se sont même dîtes prêtes à réitérer l’expérience pour la prochaine Assemblée Générale. D’un point de vue contenu, nous avons pu noter beaucoup de similarités dans les réponses données, et ce malgré les différences territoriales et géographiques. L’enseignement à tirer est bénéfique à plusieurs égards et la démarche sera certainement renouvelée. Merci à vous tous pour votre participation !

Un vent de renouveau souffle sur le Cénaldi !

Janvier 2024

Au cours d’un entretien exploratoire avec Arthur Hunt, le Directeur du Cénaldi partage ses préoccupations quant au fonctionnement actuel de la structure qui peine à mobiliser et perd en efficience, du fait d’un manque d’engagement général constaté. Comment alors se réinventer et trouver de nouvelles ressources pour fédérer autour de sujets toujours aussi capitaux ? Comment garder l’essence des missions tout en leur donnant un boost d’énergie et une dynamique nouvelle ?

C’est dans ce contexte que le Conseil d’Administration a souhaité engager une réflexion, encadrée par un tiers de confiance, un cabinet de conseil en capacité de le challenger dans ses certitudes et habitudes, et de l’accompagner dans la clarification de sa vision pour relever les défis qui s’annoncent.

La demande principale ? Guider la réflexion de l’AOP Cénaldi sur les axes prioritaires : positionnement ou repositionnement stratégique, valorisation et revalorisation de son offre de services, durabilité de la gouvernance élective et exécutive. Cette réflexion, conduite au cœur-même des équipes du Cénaldi, s’est déroulée sur trois trimestres, avec différentes phases de consultations, de réactions, de construction et de restitution.

Pour commencer, une consultation à 360 a été réalisé pour recueillir les perceptions de toutes les parties prenantes. Puis, les conclusions de cette consultation, interne puis externe ont été partagées avec le Conseil d’Administration. La phase de construction, a permis d’identifier les enjeux et les engagements à mettre en œuvre, à clarifier la vocation et les valeurs de l’association, et à dégager les acquis, les points de vigilance et un plan d’actions.

Tous ces éléments ont été présentés en Conseil d’Administration pour confrontation, validation et lancement des travaux correctifs et évolutifs. Le Cénaldi se veut ainsi une structure en mouvement, qui sait se remettre en question et qui cherche à poser les jalons d’un renouveau, au bénéfice des groupements d’agriculteurs qu’il représente.

PLAN ECOPHYTO : une révolution en marche de 2008 à 2030 !

Décembre 2023

 Né à la suite du Grenelle de l’environnement de 2008, le plan Ecophyto est également la déclinaison française de la directive Européenne 2009/128 dite "utilisation durable des pesticides". Ce plan d’action vise à réduire le recours, les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques.

A son lancement en 2009, le plan se nommait "Ecophyto 2018" et avait pour objectif de réduire de 50 % en 10 ans le recours aux produits phytosanitaires. Il était construit autour de 9 axes et comportait plus de 110 actions. Une première phase a permis de mettre en place de nombreuses actions de formation, sensibilisation, démonstration et suivi dans lesquelles les Chambres d’agriculture se sont fortement impliquées.

La directive européenne "utilisation durable des pesticides" prévoyant une révision des plans d’actions nationaux tous les 5 ans, et devant le constat que l’indicateur de suivi dit NODU, ne diminue pas, le Gouvernement développe une deuxième version de ce plan. Le rapport "Pesticides et agroécologie, les champs du possible", sorti le 23 décembre 2014, est ainsi la base du plan Ecophyto 2, publié en 2015, suivi du plan Ecophyto 2+ en 2018.

Actuellement, l’Etat travaille sur un nouveau plan : Eco-phyto 2030. De nouvelles orientations ont été annoncées le 11 juillet en présence des ministres chargés de l’agriculture, de la transition écologique, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la santé et des Outre-mer. Un comité d’orientation est nommé pour mener cette mission dans le cadre d’une démarche plus globale avec deux objectifs : à la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et de leurs risques sur la santé humaine et l’environnement s’ajoute l’adaptation des techniques de protection des cultures pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution. Comment ? En mettant en place une nouvelle méthode collective permettant de mieux anticiper le retrait des substances actives. En testant et déployant des alternatives non-chimiques, en particulier dans le domaine du désherbage. En accélérant le changement des pratiques et méthodes. En protégeant la santé des personnes les plus vulnérables et des travailleurs agricoles. En protégeant l’environnement, notamment à l’échelle locale sur les zones et ressources les plus sensibles. En accompagnant et conseillant les agriculteurs, les filières et les territoires dans les transformations à conduire. Et en préservant les filières françaises d’une distorsion de concurrence européenne et internationale, en articulation avec la négociation du règlement SUR et la mise en place de mesures miroirs. Affaire à suivre !

Gestion de l’eau : entre irrigation et restrictions

Novembre 2023

Si toutes les régions de France sont touchées par la problématique de la gestion de l’eau, certaines sont déjà concernées par des restrictions, notamment dans le Nord, comme pour la préfecture de l’Aisne par exemple. Dans ces conditions malheureusement récurrentes, comment les agriculteurs parviennent-ils à pérenniser leurs cultures et à assurer leurs récoltes ?

Les incertitudes climatiques persistantes exigent une anticipation accrue. L'analyse minutieuse des données s’avère cruciale pour élaborer une stratégie d'utilisation de l'eau adaptée. Dans le département de l'Aisne, cette année, une évaluation précise des besoins en eau (en sus de la pluviométrie naturelle) a été réalisée, tenant compte des surfaces et calendriers de production, tant en année normale que sèche. Ce travail a permis d'estimer le volume d'eau nécessaire pour les cultures de légumes, une information essentielle pour l'Agence de l'Eau qui a instauré une gestion volumétrique de l'eau. Cependant, cette approche pose des défis, notamment pour l'irrigation des légumes en fin de campagne, si les volumes alloués ont déjà été consommés en début de campagne.

Une enquête interprofessionnelle nationale en 2016 a révélé d'importantes variations des besoins en eau pour différentes cultures, allant de 1 200 à 3 500 m3/ha. Bien que la plupart des besoins soient couverts par les réserves du sol et la pluie, l'irrigation reste essentielle en culture légumière, assurant la quantité et la qualité des productions, particulièrement en période de stress hydrique. Les légumes destinés à l'industrie, cultivés en plein champ et pendant la saison sèche, nécessitent une irrigation vitale, malgré leurs besoins en eau relativement limités en valeur absolue.

Alors que le gouvernement vise une économie d'eau de 10% d'ici 2030, l'agriculture doit maintenir une stabilité de ses prélèvements. En cas de sécheresse, des restrictions d'eau temporaires sont déclenchées pour assurer un partage équitable de cette ressource. Des outils comme VigiEau, introduit en mars 2023 dans le cadre du plan d'action gouvernemental, offrent une visibilité de la situation, même si, pour les agriculteurs, l'économie d'eau passe avant tout par un pilotage précis de l'irrigation, soutenu par des outils d'aide à la décision et un matériel performant : sondes capacitives, tensiomètres, bilan hydrique… »

Gaz à effet de serre : les objectifs de réduction de l’agriculture française

Octobre 2023

Les stratégies de décarbonisation et de préservation de la biodiversité attribuées à l’agriculture ont été publiées par le gouvernement. La planification écologique recoupe l’ensemble des stratégies pour accélérer la transition écologique. Elle vise à diminuer de moitié nos émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030.


Le gouvernement français a récemment publié sa stratégie pour réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur agricole. Cette initiative s'inscrit dans la planification écologique globale du pays, visant notamment à accélérer la transition vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Alors que les détails des mesures concrètes pour atteindre ces objectifs sont encore en discussion, les objectifs de réduction des GES par secteur ont été rendus publics.


Au cœur de cette stratégie, l'agriculture française se voit assigner des tâches essentielles, mettant l'accent sur la promotion des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et des cultures végétales durables. L'un des objectifs clés consiste à optimiser l'utilisation de l'azote minéral, avec l'engagement du gouvernement à réduire de 30% les volumes d'engrais minéraux entre 2019 et 2030. Cette démarche s'accompagne de l'expansion des surfaces cultivées en agriculture biologique et de la promotion des légumineuses. L'État vise à convertir 21% de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique et à doubler la superficie dédiée aux légumineuses d'ici 2030.

La démarche de progrès durable : Acte 3 !

Septembre 2023

Suite et fin de notre exploration de la démarche RSE de la filière avec cette fois, un troisième et dernier axe consacré à la Qualité et à la Nutrition. « Nous nous engageons à produire des légumes bons, sains et locaux, conformes aux attentes de nos consommateurs. » Car oui, comme le dit Cyrille Auguste, le président d’UNILET : « A nous de tracer la voie de notre filière pour qu’elle soit durable et en accord avec notre société et nos consommateurs ». Ne dit-on pas que le client est roi ?

L’objet de ce 3e volet est, avant toute chose, de garantir la sûreté et la traçabilité de nos produits. A ce titre, 100% de nos sites sont engagés dans une certification sanitaire dite supérieure. Un fois ce point assuré, l’étape suivante consiste à contribuer à une alimentation saine et équilibrée pour les Français. Or, avec 80% de nos produits notés A ou B au Nutriscore, la mission semble donc bel et bien accomplie ! Enfin, il s’agit dans le troisième volet d’aider à l’identification de produits responsables et de soutenir leur consommation. L’objectif est alors de doubler les volumes d’achats des légumes issus de l’Agriculture Biologique ou d’autres démarches responsables, et d’atteindre 50% des achats à domicile labellisés d’origine France.

Cet engagement est aujourd’hui plus que jamais d’importance majeure, car malgré leurs nombreux atouts pourtant reconnus de tous, la consommation de légumes s’érode et n’atteint pas les objectifs de santé publique : le fameux « 5 portions de fruits et légumes par jour ». A date, deux tiers des Français et trois quarts des enfants n’atteignent pas la recommandation du Programme National Nutrition Santé.

En France, près de la moitié des adultes et 17% des enfants sont en surpoids ou obèses. Les inégalités sociales et territoriales se creusent, et la nutrition en est un indicateur implacable. La nutrition et la qualité de notre alimentation se trouvent alors au croisement d'enjeux multiples : en matière de santé, d'environnement et de citoyenneté.

 

A quand un robot pour désherber nos champs ?

Août 2023

C’est peut-être ce que permettra de réaliser le Projet d’innovation DICUS ! Il tire son nom de Désherbage Innovant des Cultures Semées, et vient répondre au besoin d’accompagnement des agriculteurs souhaitant réussir leur transition vers des systèmes agricoles plus économes en intrants phytosanitaires, tout en maintenant leur compétitivité et la qualité de leurs récoltes. L’évolution des techniques de désherbage  et les avancées technologiques semblent être une bonne réponse à la nouvelle réglementation en vigueur et font écho à la démarche RSE de la filière.

Malgré le développement et la généralisation des opérations mécaniques (passage de herse étrille, binages, etc.), la difficulté du désherbage des cultures semées telles que l’oignon, la carotte ou le haricot laisse les producteurs assez dépourvus en matière d’alternatives au désherbage chimique, lorsqu’il s’agit d’intervenir sur le rang des cultures, ou à des stades précoces des cultures. L’objectif ici est donc de leur proposer des moyens de lutte innovants contre les adventices, efficaces et économiquement viables, pour une réduction maximale des moyens de lutte chimique.

Le projet s’articule alors autour de trois actions déployées sur une durée de 42 mois :

Action 1 – Définition des attentes et critères d’évaluation pour les technologies innovantes sur carotte, haricot et oignon

Action 2 – Expérimentation du matériel innovant

Action 3 – Coordination et communication

Ce projet présente plusieurs intérêts : technique, économique, environnemental, social et scientifique. TECHNIQUE d’abord, via la co-construction de méthodes innovantes de désherbage grâce à l’avancée technique du laser et du désherbage électrique, aujourd’hui non utilisés sur les cultures de haricot, carotte, oignon. ECONOMIQUE ensuite, puisque la levée d’impasses techniques induit, de fait, une meilleure compétitivité des exploitations et le maintien d’une production de qualité. Un intérêt ENVIRONNEMENTAL évidemment, avec la diminution du recours aux produits phytopharmaceutiques utilisés actuellement pour le désherbage des cultures étudiées, et donc la préservation de la qualité du sol, de l’air et de l’eau. L’intérêt SOCIAL, lui, se traduit par la baisse des risques pour la santé humaine (applicateurs et consommateurs) du fait même de la diminution du recours aux produits chimiques. SCIENTIFIQUE enfin, aux travers des différentes expérimentations menées sur plusieurs cultures, plusieurs sites et plusieurs années, explorant ainsi les méthodes de lutte de demain pour nos filières.

La démarche de progrès durable : Acte 2 !

Juillet 2023

« Légumiers », c’est le terme qui désigne tous les professionnels qui travaillent le légume, du plein champ jusuqu’aux conserves et surgelés. Ils sont en réflexion continue pour faire progresser leurs pratiques, au service du bien commun, dans le respect des saisons et des ressources naturelles qu’ils utilisent au quotidien. En retour, comment leur travail est-il valorisé ? Comment assurer une juste rémunération des acteurs de la filière pour assurer une création de valeur juste et pérenne ? C’est tout l’enjeu de l’axe 2 de la Démarche de progrès durable.

En effet, le 2e volet de cette démarche de Responsabilité Sociétale réside dans un engagement « Economique et Social », à savoir, valoriser le travail de tous les acteurs de la filière pour une action qui s’inscrive dans la durée. Pour cela, il s’agit d’assurer une juste rétribution et de permettre à 75% des acteurs de se rémunérer au-delà du seuil de rentabilité minimal. Cela signifie également pérenniser la production légumière française destinée à l’industrie, d’abord en maintenant le nombre de producteurs déjà en fonction, mais aussi en renforçant l’attractivité des métiers de la filière, via un vaste plan de sensibilisation à destination du grand public.

Ce 2e volet d’engagement s’avère aujourd’hui nécessaire, surtout à l’aune de l’approche du départ à la retraite de bon nombre de producteurs qui n’ont pas encore trouvé repreneur. Le contexte actuel détourne l’intérêt de rares potentiels candidats au profit des grandes cultures qui ont le vent en poupe, d’autant que les recrutements saisonniers connaissent des tensions grandissantes chroniques, en amont comme en aval. La baisse des producteurs se fait particulièrement ressentir en Bretagne (-8%) et en Nouvelle Aquitaine (-9%). Quant à l’âge moyen des chefs d’exploitation de légumes pour l’industrie, il était de 49 ans en 2020.

Il paraît donc urgent aujourd’hui de veiller à préserver et à transmettre le savoir-faire de nos agriculteurs-légumiers, d’autant que ce renouvellement demande du temps ! N’est pas producteur de légumes pour l’industrie qui veut : plus de 80% des exploitations produisant des légumes pour l’industrie le font depuis plus de 5 ans. Dans les Hauts de France, il y a même plus de 50% des exploitations qui le font depuis plus de 20 ans (source : Cénaldi, enquête 2014).

 

Et si on comparait les Recensements Agricoles 2010 et 2020 ?

Juin 2023

C’est la demande qu’a récemment formulée le Cénaldi à Agreste, le service statistique du ministère de l'agriculture : obtenir des données des deux derniers recensements agricoles, 2010 et 2020, de manière à réaliser un comparatif de l’évolution des exploitations de légumes de plein champ : nombre d’exploitations, parts de l’élevage et des cultures, âge des exploitants, proportion du bio, etc. Les tendances ainsi dégagées seront très utiles aux OP pour préparer l’avenir.

Agreste est un service du ministère de l’Agriculture, en charge de missions de statistique, d'études, d'évaluation et de prospective. Il forme, avec l'Insee et les 15 autres services statistiques ministériels, le service statistique public. Il propose des services de veille et d'aide au pilotage, et apporte son appui à la conception et à l'évaluation des politiques publiques conduites par le ministère. En amont de la prise de décision, il apporte également son expertise sur des problèmes publics complexes, d’envergure nationale ou internationale : avenir de la PAC, alimentation et nutrition, évolution des métiers... C’est dans ce cadre qu’il a été interrogé par le Cénaldi car, compte tenu de la faible part des surfaces consacrées aux légumes pour l’industrie dans les exploitations (10 à 15% de la SAU en moyenne), il nous est habituellement très difficile de les retrouver dans les statistiques publiées.

En réponse, nous avons obtenu une base de donnée complète et qualifiée : nombre d’exploitations produisant des légumes pour l’industrie, diversité des cultures et des ateliers de production sur nos exploitations légumières, proportion et place de l’élevage dans ces fermes, certification (bio et HVE) des exploitations, irrigation des légumes pour l’industrie, âge moyen d’un chef d’exploitation, ainsi que la question du devenir et de la transmission sur laquelle nous avions précédemment identifié un réel déclin pour les dernières années. Qu’en est-il aujourd’hui et sur cette dernière décennie ? Avons-nous suffisamment de recul désormais pour dégager de nouvelles tendances ? Un tri a pu être réalisé sur tous les départements français, spécifiquement sur nos bassins de production. Avec ces données spécifiques mises à notre disposition, nous pouvons désormais mieux affiner la connaissance du profil de nos exploitations. Des graphiques et schémas serviront à réaliser une plaquette Cénaldi dédiée à l’évolution de la filière sur 10 ans. Ce document complet, national et par région, sera bientôt transmis à chaque OP. A très vite pour plus d'informations !

La démarche de progrès durable : Acte 1 !

Mai 2023

 

Lors de sa Journée des légumes en conserve et surgelés de juin dernier, l’Interprofession UNILET avait partagé, avec les acteurs de la filière, la démarche de responsabilité sociétale « Les légumiers de demain ». Elaborée collectivement par les professionnels représentants du secteur, agriculteurs et entreprises de transformation, elle vise à établir, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, et selon les principes ISO 26 000, une feuille de route claire, crédible et durable pour la filière, selon trois axes, dont voici le 1er.

L’acte 1 de cette démarche, donc, réside dans ce premier engagement « Environnement » : privilégier des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. Ce qui consiste concrètement à : protéger la biodiversité et les écosystèmes, avec 75% des exploitations françaises engagées dans une démarche de certification environnementale ; recourir aux intrants agricoles de manière raisonnée, avec aujourd’hui au moins 1 solution alternative aux produits phytosanitaires issus de la chimie de synthèse mise en place dans 100% des parcelles cultivées ; préserver la ressource en eau avec 60% des parcelles irriguées bénéficiant d’une utilisation raisonnée ; s’adapter et devenir résilient face au changement climatique, qui se traduit par la diversification des variétés cultivées pour mieux anticiper le risque climatique.

Ce premier engagement est soutenu par 81% des Français favorables à l’interdiction des produits phytosanitaires les plus dangereux. Mais des solutions alternatives doivent être mises en place pour protéger les cultures contre les différentes agressions qu’elles subissent. A l’injonction des OP « Pas de production sans solutions », la réponse se traduit par un effort de recherche sans précédent déployé, avec 70 % de moyens interprofessionnels consacrés à la R&D pour la protection des plantes contre les « bioagresseurs ». Davantage de soutien des pouvoirs publics ne pourrait que démultiplier les travaux et accélérer l’obtention de solutions. L’autre contrainte énoncée est « Pas d’eau, pas de légumes » : car en effet, avec un cycle de vie court, les cultures n’ont pas le temps de se « rattraper »… un manque d’eau d’une semaine ou deux présente un impact direct sur les productions, et les légumes « de saison » sont de plus en plus exposés aux sécheresses. Ainsi, dans un contexte de raréfaction de la ressource, il semble nécessaire de prioriser son usage, et de se montrer responsable en développant  un emploi raisonné et économe de l’eau.

SIA 2023 : Marc Fesneau lance le plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes

Avril 2023

Le 1er mars 2023, lors du Salon International de l’Agriculture, le ministre a annoncé le lancement d’un plan de souveraineté pour la filière des fruits et légumes qui vise à renforcer sa capacité productive, tout en répondant aux enjeux de planification écologique. Marc Fesneau a pu alors détailler le contenu de ce plan dont l’objectif ambitieux est clairement énoncé : « gagner 5 points de souveraineté alimentaire sur cette filière dès 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035. »

Il s’agit, dès 2023, de mobiliser 200 M€ en faveur de la filière, le plan de souveraineté « fruits et légumes » constituant un premier exemple concret de la méthode gouvernementale de planification écologique. Celui-ci vise à anticiper les transitions et à engager des transformations structurelles pour renforcer durablement la capacité productive de la filière, dans l’Hexagone et l’Outre-mer : moderniser et décarboner le parc de serres, renouveler et renforcer la résilience des vergers, encourager l’acquisition d’agroéquipements innovants (type drones, robots connectés, désherbeurs), favoriser la recherche-développement (robotisation et biocontrôle avec de nouvelles techniques comme la stérilisation des insectes) et la protection des cultures, face aux aléas climatiques (épisodes de gel, de grêle…) mais aussi face aux nuisibles amenés à proliférer avec le retrait progressif des pesticides les plus nocifs. Le plan vise également à dynamiser la consommation de fruits et légumes dans le modèle alimentaire, en communiquant massivement sur leurs bénéfices, pour atteindre 2/3 des Français qui consomment 5 fruits et légumes par jour, contre moins de la moitié aujourd’hui ! Il s’agit enfin de renforcer l’accessibilité de ces produits : aux plus précaires, via le Fonds alimentation durable (60 M€) ; et aux plus jeunes, notamment à travers l’éducation et la restauration collective.

Ce plan doit ainsi répondre à trois enjeux majeurs : un défi environnemental-climatique-phytosanitaire, un défi économique de production durable, et un défi alimentaire, nutritionnel et sanitaire. Les collectivités sont alors invitées à s'engager sur leurs fonds propres, en apportant des financements dédiés, pour que les fruits et légumes, aujourd'hui importés à 50% (60% des fruits et 40% des légumes), soient relocalisés et puissent reconquérir des parts de marché sur le territoire national. Ce plan pluriannuel se déploiera jusqu’à 2030, pour assurer une durabilité d’action. 

 

Une nouvelle loi pour réguler l’assurance agricole : on dit OUI !

Mars 2023

Après un vote à une large majorité à l’Assemblée nationale puis au Sénat, le projet de loi sur la réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture est définitivement adopté par le Parlement. Cette réforme historique portée par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, et Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, revoit en profondeur le système actuel pour mieux protéger tous les agriculteurs face aux aléas climatiques.

Annoncée par le Président de la République le 10 septembre dernier, la réforme de l’ « assurance récolte » est née du constat d’une inefficacité du système actuel dans l’indemnisation des agriculteurs touchés par les aléas climatiques. Le système est aujourd’hui peu utilisé par les producteurs de légumes pour l’industrie car jugé peu adapté aux spécificités de cette production. C’est essentiellement dans le Sud-Ouest, confronté à des aléas climatiques plus fréquents, que les producteurs de légumes souscrivent une assurance multirisque climatique. Les OP s’appuient généralement sur un modèle interne de partage du risque : les caisses de péréquation ! Elles consistent en un prélèvement sur le chiffre d’affaires des producteurs pour alimenter une réserve destinée à indemniser les producteurs en difficulté les mauvaises années. Mais cette ressource n’est pas infinie ; on y puise très occasionnellement et après passage devant une commission.

Les aléas climatiques se multipliant et présentant une menace désormais récurrente, une réforme devient essentielle pour pérenniser nos exploitations, en particulier pour les aléas extrêmes, qui impactent sévèrement toutes les exploitations d'une même zone.

Le projet de loi ici adopté institue un dispositif de couverture « multirisque climatique » soutenue par une subvention publique et une garantie directe de l’Etat. Il repose sur quatre principes fondamentaux : une solidarité nationale accrue permettant d’atteindre un financement public de 600 millions d’euros par an du dispositif (contre 300 millions d’euros aujourd’hui) ; une universalité prévoyant une couverture des risques dits « catastrophiques » ouverte à tous les agriculteurs, quelle que soit leur filière ; une meilleure lisibilité de la répartition des risques entre agriculteurs, assureurs et Etat ; et une indemnisation accélérée (l’indemnisation actuelle pouvant se faire avec deux années de décalage !). Ce nouveau régime de couverture devra être pleinement opérationnel en 2023 - soit l’année d’entrée en vigueur de la nouvelle programmation de la PAC, comme l’avait annoncé le Président de la République. D’ici là, des discussions sont en cours entre le Cénaldi et les assureurs pour aboutir à des offres assurantielles tenant compte de ce nouveau dispositif légal ainsi que des particularités de nos organisations de producteurs.

Pois, haricots et flageolets : le Bilan de la campagne 2022 !

Février 2023

Fin de saison : la période est propice au bilan. Combien de surface semée par rapport à l’année dernière ? Quel rendement ? Quelles tendances constatées ? Que disent-elles de l’avenir ? Comment se préparer à la saison à venir ? C’est là l’objectif de cet état des lieux et de l’analyse des chiffres. Focus sur nos légumes verts les plus populaires et sur leurs performances de l’année.

En 2022, la campagne de petits pois clôture à 29 130ha de surfaces semées, en baisse de 7% par rapport à 2021, et à un volume de 184 480 t, en baisse également versus l’année dernière, sachant qu’en 2021, la commande industrielle était élevée. Le rendement moyen réalisé a baissé de 7% par rapport à l’année dernière au niveau national, à cause de problèmes de surmaturité dûs au climat. Au final, le rendement est de 6,6t/ha récolté, soit légèrement en dessous des 6.7t /ha du prévisionnel national ; et le tonnage total réalisé en 2022 atteint 94% du tonnage attendu au niveau national.

Côté haricots verts, la baisse des surfaces globales est sûrement liée à la crise géopolitique et au cours élevé des céréales qui incite à réduire la surface dédiée aux légumes cette année : -7,6 % à l’échelle nationale par rapport à 2021, surtout dans le Grand-Ouest et le Sud-Ouest. Ainsi, les volumes prévisionnels sont inférieurs de 11 000t par rapport à ceux récoltés en 2021. En termes sanitaires, les haricots profitent de conditions saines (pas de maladies comme en 2021) mais sont confrontés à des périodes successives de fortes températures, une sécheresse persistante et des restrictions d’irrigation. Les parcelles non ou peu arrosées sont fortement impactées ; celles dotées de dérogations d’irrigation peinent à atteindre le rendement prévisionnel.

Les flageolets, eux, sont à 3325ha semés à date, et 22 000t attendues pour 2022, des valeurs en forte baisse par rapport à 2021. Le rendement prévisionnel de 6,6t/ha illustre bien le fait que 2022 sera déficitaire en flageolets (au moins -20% de volume). Comme pour le haricot, la campagne démarrée précocement vers mi-aout a été fortement impactée par la sécheresse et les fortes températures. Attendons 2023 pour espérer un mieux… si la hausse des prix de l’énergie et des engrais ne persiste pas, et si la recharge hivernale des nappes se fait bien cet l’hiver : danse de la pluie ?

Unilet : un programme technique collectif unique en Europe !

Janvier 2023

L’Unilet, c’est l’interprofession des légumes en conserve et surgelés, qui réunit et fait dialoguer producteurs agricoles et transformateurs industriels. Mais pas que : elle est à l’initiative d’un programme de Recherche & Développement qui vise à trouver et déployer des solutions collectives aux problématiques de la filière. Sa mission et son format sont assez rares en Europe : il n’y a pour ainsi dire aucun équivalent de l’Unilet sur le légume transformé chez nos voisins qui nous envie.

Le service technique de l’Unilet conduit en effet des activités d’expérimentation, de recherche et de développement au sein de ses trois stations régionales, situées au cœur des bassins de production. Avec l’appui financier des pouvoirs publics français et européens, il élabore et met en œuvre ces programmes pour garantir des produits de haute qualité, tout en faisant évoluer les pratiques sur la préservation de la santé, des ressources et de l’environnement.

Ces programmes de recherches techniques consistent donc, avant toute chose, à inscrire le légume destiné à la conserve et au surgelé dans une dynamique durable. Il s’agit là de créer, par exemple, des outils de gestion agro-écologique des bio-agresseurs, alternatifs à l’usage des produits de synthèse, des méthodes de désherbage avec moins d’herbicides puis en évaluant ensuite l’impact de ces méthodes ; ou en paramétrant le risque de contamination des parcelles de légumes de plein champ par un champignon ; en actionnant de nouveaux leviers de protection contre les maladies ou de gestion des ravageurs ; ou simplement en expérimentant de nouveaux systèmes de culture. Par ailleurs, des travaux accompagnent également la montée en gamme des productions et la valorisation des bonnes pratiques de la filière.

Certes, certaines OP et industriels développent leurs propres recherches appliquées, mais bien qu’essentielles, ces actions individuelles et forcément plus confidentielles sont sûrement moins variées, moins transversales et disposent de moins de moyens. En effet, en 2020, l’Unilet avait consacré 67 % de son budget à ces recherches, soit près d’1,8 million d’euros. La nouvelle stratégie technique pour 2023-2026 vise à se mettre en cohérence avec les priorités RS de la filière tout en intégrant de nouveaux enjeux techniques.

Souveraineté alimentaire : le rôle des légumes transformés !

Décembre 2022

La conservation des récoltes saisonnières a toujours été un enjeu de sécurité alimentaire, pour l’hiver ou les périodes de famines. Aujourd’hui plus que jamais, à l’aune du conflit en Ukraine, elle s’avère un enjeu majeur de la souveraineté alimentaire, non comme un repli sur soi, mais plutôt comme une voie d’autonomie, de durabilité et de positionnement sur l’échiquier Européen. C’est l’avis de Marc Fesneau, notre Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

Le 27 septembre 2022, M. Fesneau a réuni les acteurs de la filière fruits et légumes autour du plan de souveraineté annoncé le 16 mars dernier par le Gouvernement, dans le cadre du Plan de Résilience faisant suite aux conséquences de la guerre en Ukraine. Ce plan prévoit l’adoption de stratégies opérationnelles concrètes pour sortir de la dépendance dans des secteurs-clés, notamment alimentaire. Or, grâce à une grande diversité de territoires et de zones climatiques, dans l’hexagone mais également dans les territoires ultra-marins, la France dispose de réels atouts pour être plus autonome et sécuriser sa production de fruits et légumes.

Le ministre a donc sollicité la contribution des interprofessions à ce plan, chacune sur ces produits spécifiques. Le monde des fruits et légumes a réagi positivement, Interfel qualifiant même ce plan d’« essentiel ». Notre filière des légumes transformés a, quant à elle, bien conscience du défi historique, aussi bien politique qu’environnemental, qui se joue. Quatre grands axes stratégiques ont été définis : Protection des cultures / Compétitivité, investissements et innovation / Recherche, expérimentation, formation et renouvellement des générations / Dynamisation de la consommation de fruits et légumes dans le modèle alimentaire. Ainsi, d’octobre à la fin de cette année, différents groupes de travail finalisent leurs solutions pour aboutir, dès début 2023, à la validation du plan et la mise en œuvre des premières actions.

Le ministre Marc Fesneau a salué « la mobilisation des professionnels de la filière ». Il ajoute : « Les travaux lancés ce jour permettront d’installer une ambition stratégique à horizon 2030 qui nécessitera de tenir compte des facteurs de résilience. La résilience de notre monde agricole face aux effets du changement climatique est en effet un enjeu central pour garantir notre souveraineté alimentaire.»

Le terrain : y’a qu’ça d’vrai !

Novembre 2022

Sensibiliser, communiquer, maintenir le dialogue ? Pour ce faire, rien de mieux que de se rendre sur place, voir de ses yeux, comprendre les enjeux. Le Cénaldi tient à ces rendez-vous de partage et d’échange et organise régulièrement des visites avec les pouvoirs publics ou avec la presse, par souci de transparence et de pédagogie, et pour imbiber les partis prenantes de la réalité-terrain et des défis actuels de la filière.

 Deux visites ont récemment pu être organisées dans les Hauts-de-France. La première s’est tenue le 31 août dernier, en compagnie des nouveaux responsables de la DGAL, Direction Générale de l’Alimentation du Ministère de l’Agriculture. Elle a réuni des représentants du Bureau des Intrants et du Biocontrôle, de l’Unilet, du Cénaldi et de la FIAC, ainsi que l’experte nationale des cultures légumières. Ensemble, ils ont pu faire le point sur les expérimentations en cours : essais en vue d’AMM, de réduction d’intrants, de leviers alternatifs aux phytos, d’Outils d’Aide à la Décision …avec autofinancement ou subventionnés. Les équipes de la DGAL ont ensuite pu voir un chantier de récolte mécanique et un site de transformation, le tout étayé d’explications et de témoignages : l’occasion pour les acteurs présents d’exprimer leurs attentes vis-à-vis de la DGAL… Attentes entendues puisque la journée a débouché sur des perspectives de soutien pour les futurs axes de recherche portés par la filière.

La deuxième a eu lieu de 08 septembre 2022 en compagnie de la presse. Elle a commencé par la présentation de la filière et de l’interprofession Unilet : actualités, enjeux, engagements, actions et financements ; suivie de la présentation de l’activité technique : cultures, exigences qualité, expertises spécifiques, métiers, solutions opérationnelles et essais en cours pour l’amélioration des pratiques. Après les discours, les visites ! Les journalistes ont pu se rendre sur site pour justement se voir expliquer les essais conduits : sur le pois (biocontrôle des maladies), l’épinard (stimulateur de défense des plantes) et le haricot (désherbage mécanique et itinéraires bas intrants jusqu’à 100% sans herbicide). Puis la visite s’est poursuivie sur une parcelle de haricots en pleine récolte pour comprendre le fonctionnement des OP, le calendrier des cultures et les mesures terrain déployées, avant de terminer cette journée en se rendant sur un site d’appertisation et de surgélation avec explication des process et exigences. En savoir plus : article de l’Humanité.

Légumes… ou céréales ? Nos agriculteurs s’interrogent.

Octobre 2022

Nous l’abordions déjà ici en Juillet puis Septembre : la crise actuelle en Ukraine vient aggraver un contexte compliqué pour la filière. Cet été, des mesures capitales ont donc été prises pour faire face à la pression concurrentielle des céréales et éviter le départ de nos producteurs de légumes vers une filière plus attractive. Une revalorisation était en effet indispensable pour préserver une production « en danger ».

Le changement climatique (canicules ou autres aléas météorologiques extrêmes), les interdictions d’irrigation (pour protéger la ressource en eau), les rendements de plus en plus aléatoires (peu de protection chimique et d’alternatives), sans compter la hausse exponentielle des coûts de production (+10 % en 2022 incomplètement répercutés sur les prix ; +16 % prévus à date pour 2023)… voilà qui fragilise déjà grandement les cultures légumières en France et les rend de moins en moins rentables.

Parallèlement, la pénurie de céréales inhérente à la guerre ukrainienne se traduit par une forte augmentation des cours mondiaux depuis cet été. De nombreux producteurs se posent légitimement la question de remplacer le légume par du maïs ou du colza pour gagner en rentabilité ; l’approvisionnement des entreprises de transformation s’en trouve déjà menacé.

Face à une situation qui s’enlise, le Cénaldi tire la sonnette d’alarme dans son Communiqué du 29 juillet 2022 et demande une revalorisation urgente du prix des légumes, suffisante pour absorber la hausse des coûts et des risques, tout en garantissant une marge attractive pour les agriculteurs. Les acteurs de la filière se mobilisent vite et répondent à l’appel ! Industriels et producteurs anticipent les négociations de fin d’année et se réunissent dès août pour trouver des solutions concrètes. Bientôt, ce sont des accords « historiques » qui sont annoncés dans la presse : le 29 août 2022, la Voix du Nord révèle une augmentation de 40% de la rémunération de 250 producteurs de petits pois  pour un des leaders européens de légume surgelé, pour que ceux-ci couvrent leurs frais et soient garantis d’une certaine stabilité dans leur production. Une bon présage pour sauver la campagne 2023 et la souveraineté alimentaire du pays. Affaire à suivre.

Retour sur le « Varenne de l’Eau et de l’Adaptation au Changement Climatique »

Septembre 2022

On l’appelle « Varenne de l’eau » en référence à la Rue de Varenne où se situe de Ministère de l’Agriculture et de la Transition Ecologique. Achevée le 1er février, cette longue concertation, qui s’est déroulée sur six mois avec 1400 participants, faisait suite aux Assises de l’eau qui s’étaient tenues en 2017 (sur le petit cycle de l’eau) et 2019 (sur le grand cycle de l’eau). L’ordre de mission était clair : trouver des solutions concrètes pour aider les agriculteurs à faire face aux aléas climatiques, en protégeant la ressource et en assurant un partage de l’eau qui n’impacte pas les milieux aquatiques.

 

Le 28 mai 2021 s’ouvrait le « Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique ». L'objectif de cet événement était d'engager une réflexion collective, à laquelle le Cénaldi a pris part de manière active, pour de construire des politiques durables visant la résilience du modèle agricole face aux aléas climatiques. Trois axes de travail ont été initiés pour aboutir, dès janvier 2022, à une feuille de route commune et opérationnelle.

Axe 1 : la lutte contre la sécheresse, ou comment se doter d’outils de protection et réviser le dispositif d'assurance-récolte pour faire face aux calamités d’ici 2023. Les procédures sècheresse gérées par les préfets départementaux ont été rénovées avec la mise en place d’un suivi départemental de la situation hydrique estivale et de son impact sur le secteur agricole. Une loi d’orientation relative à une meilleure diffusion de l'assurance récolte en agriculture et portant réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture a été publiée en mars 2022. Les dernières modalités pratiques de mise en forme de la réforme sont en cours de finalisation.

Axe 2 : la résilience et la résistance aux aléas en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et l’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’optimisation de l’usage de l’eau. Les filières ont réfléchi à leur vision d'une agriculture qui s'adapte au changement climatique pour mettre en œuvre des solutions concrètes dès fin 2021.

Axe 3 : la sécurisation de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme ; ce qui consiste à identifier les points bloquants des projets territoriaux pour la gestion de l’eau (PTGE), avec le stockage d'eau et la gestion collective, approfondir les autres sources d'eau (REUT) et ou réfléchir à de nouvelles pratiques telle la réinjection d'eau dans les nappes.

Le Premier ministre Jean Castex a conclu ce Varenne de l’Eau en annonçant plusieurs mesures, dont un budget de 100 millions d’euros pour créer des infrastructures innovantes. C’est là le fruit d’une action collective à laquelle a activement participé le Cénaldi, représentant des organisations de producteurs de légumes pour l’industrie, directement concernés par ces mesures. Car c’est là pleinement notre mission : assurer la représentation des producteurs et la défense de leurs intérêts auprès des pouvoirs publics, les conseiller et les informer sur les réglementations en cours, les soutenir et les protéger en cas de sinistre ou aléa climatique.

Des légumes en conserve ou surgelés pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Août 2022

La lutte contre le gaspillage alimentaire est un défi planétaire. Elle se joue dans l'Hexagone, mais aussi au niveau européen et international. De nombreuses politiques visent à lutter contre les pertes de nourriture, tandis que les professionnels de la restauration aussi bien que les ménages se sont également emparés du sujet et ont pris des dispositions « antigaspi » dans leur quotidien.

 

Une étude de l’ADEME démontre que sur les haricots et les petits pois, le gaspillage de la production destinée à la transformation est bien moindre que pour celle destinée au frais. C’est qu’au niveau de notre filière, l’enjeu antigaspi est intrinsèquement lié à notre mode de production, dès l’amont du processus. Nos légumes de plein champ sont récoltés à maturité et immédiatement transformés, justement pour en conserver toutes les propriétés et pour générer le moins de pertes possibles avant la transformation : directement du champ à la conservation ! Par ailleurs, c’est justement cette transformation qui permet au légume d’être conservé plus longtemps et de ne pas être jeté. Le conditionnement en surgelé permet de se servir des quantités souhaitées et les différents boitages permettent aussi d’ajuster la consommation des conserves aux besoins. Pour les légumes en conserve, les Français sont plus de 8 sur 10 à déclarer qu’ils permettent d’éviter le gaspillage (86 %) et qu’ils sont rassurants car protégés par leur emballage (80 %). Pour les légumes surgelés, ils sont au moins 9 sur 10 à juger qu’ils évitent le gaspillage (91 %) et qu’ils préservent les vitamines et les minéraux (86 %). Dans la restauration également, les légumes surgelés sont largement utilisés car ils sont rapidement préparés et permettent d’ajuster les quantités utilisées à la demande.

Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l’équivalent de 150 kg/hab/an. La France est engagée à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025, ceci répondant à un triple enjeu. Environnemental d’abord, car le gaspillage alimentaire en France représente autant de gaz à effet de serre que certains pays entiers, … Économique ensuite car il se traduit inévitablement par un gaspillage d’argent (entre 12 et 20 milliards d’euros par an en France soit l’équivalent de 159 euros par personne pour les seuls ménages). Éthique et social enfin, car jeter de la nourriture semble inacceptable dans la perspective d’une crise alimentaire mondiale, mais aussi dans le contexte social actuel propre à chaque pays, dont la France où l’on estime qu’1 personne sur 10 a du mal à se nourrir.

Guerre en Ukraine : quelles conséquences sur les coûts de production ?

Juillet 2022

Le phénomène ne date pas d’hier. La hausse des coûts de production agricole à l’aval de la transformation est constatée depuis quelques années déjà ; les prix continuent d’augmenter et le plateau n’est toujours pas atteint. Mais c’était sans compter cette nouvelle crise qui s’abat sur l’Europe et qui aggrave d’autant plus l’existant. Focus sur les postes qui augmentent et leurs conséquences sur notre filière.

 En décembre 2021, nous faisions déjà le bilan alarmant des hausses importantes relevées sur les coûts de production dans notre secteur agricole. Une augmentation des charges de mécanisation d’abord : augmentation des prix d’achat des matériels (+1,8 % de hausse indice IPAMPA en 2021 vs 2020) face à un besoin accru de matériel, notamment d’irrigation, pour pouvoir suivre le rythme croissant des passages. Mais aussi, hausse des délais de livraison du matériel, en raison du ralentissement des échanges et des problèmes logistiques, un ralentissement qui n’est pas sans conséquence sur nos producteurs qui encaissent de sérieux manques à gagner. Une augmentation des charges de main d’œuvre ensuite : plus de parcelles nécessitant un désherbage manuel avant récolte, plus de passages dans les cultures, face à une difficulté évidente à trouver la main d’œuvre qualifiée, et le développement de l’intérim générant une main d’œuvre plus chère. Tout ceci, sans compter la forte augmentation du coût des fertilisants : le prix d’achat des engrais a connu une hausse de +10,8% de l’indice IPAMPA Matière azotée en 2021 vs 2020.

Mais cette tendance à la hausse des coûts est loin d’être terminée. Ce qui se joue en Ukraine nous touche à différents égards. Seules les semences semblent se stabiliser, là où les énergies atteignent des prix records. En fin 2021, l’électricité se situait déjà à +2,5 points par rapport à la moyenne de 2020 et à +18 points par rapport à 2015, et atteint en mai 2022 + 26 points par rapport à 2015. L’augmentation du prix du gaz et du pétrole a une incidence immédiate sur le prix du transport. En plus des coûts de l'énergie, la transformation de nos légumes se trouve également impactée par l’augmentation du prix de l’acier, essentiel dans nos processus de mise en conserve. Idem pour le coût du plastique pour nos sacs de surgelés. La filière semble prise dans un étau : faire face à l’augmentation des coûts sans toucher au pouvoir d’achat des consommateurs. Le légume transformé est certes bon marché… mais dans une certaine limite pour la survie de la filière.

Les premiers chiffres du Recensement Agricole 2020 sont tombés !

Juin 2022

Dix ans après le dernier recensement, avec ces premiers résultats du recensement agricole 2020, nous détenons une photographie précise de la ferme France. Cette nouvelle édition est le fruit du travail de terrain de 1 500 enquêteurs du recensement agricole qui ont sillonné nos territoires, en métropole et dans les départements d’Outre-mer, durant plusieurs mois pour récolter de précieuses informations sur notre agriculture et sur les femmes et les hommes qui la composent, garants de sa qualité et de sa diversité.

Le monde agricole français est fondé sur des exploitations à taille humaine, qui font de la qualité leur première priorité. Sur les 416 000 exploitations agricoles françaises recensées, l’extension des surfaces concerne davantage les éleveurs que les exploitations spécialisées en productions végétales. Entre 2010 et 2020, les surfaces des élevages de vaches laitières passent de 78 à 106 ha, celles des élevages de viande bovine de 65 à 85 ha, et celles des producteurs de céréales-oléoprotéagineux de 80 à 96 ha. Cela dit, la surface agricole utile française (26,7 sur 55 millions d’hectares, soit près de 50% du territoire métropolitain) a tendance à se consolider depuis 10 ans, et ce malgré une baisse importante du nombre d’exploitations. Ainsi, si les nouvelles données à notre disposition confirment la force et le maintien de notre agriculture, elles indiquent aussi la nécessité d’agir pour la rendre plus attractive et toujours plus qualitative.

Aujourd’hui, un exploitant agricole sur quatre a plus de 60 ans… Recruter les nouvelles générations d’agriculteurs est plus que jamais un impératif. C’est tout le sens de l’action menée pour soutenir l’installation des jeunes agriculteurs, notamment au travers de la prochaine Politique Agricole Commune, ou encore pour valoriser ces métiers avec la campagne #EntrepreneursDuVivant. Il y a également tout le travail mené sur la rémunération depuis 2017, avec les lois Egalim, pour que chaque agriculteur puisse vivre dignement de son travail. C’est essentiel pour attirer de nouveaux talents vers nos secteurs et pour le renouvellement des générations. En France métropolitaine aujourd’hui, 759 000 personnes occupent un emploi permanent dans les exploitations agricoles, une exploitation sur quatre est dirigée par une femme, et plus de la moitié des exploitants agricoles ont un diplôme au moins égal au Baccalauréat. De plus, tous les acteurs de la filière s’engagent massivement pour développer une agriculture plus durable : 26% des exploitations ont au moins une de leur productions sous signes de qualité ou d'origine (AOP, IGP, Label Rouge…), la part des exploitations en agriculture biologique a triplé en 10 ans et le label HVE représente plus de 7% des exploitations. Toutes les innovations permettant d’aller vers plus de durabilité seront nécessaires pour que notre agriculture évolue en restant productive, qualitative, compétitive… et attractive pour les nouveaux entrants !

La filière fait peau neuve et lance une vaste campagne de communication !

Mai 2022

Vous la reconnaissez peut-être, cette agricultrice fièrement ancrée sur ces terres ? Mais oui, bien sûr, c’est Charlotte. Depuis la refonte du site du Cénaldi, elle nous parle de cette culture dont elle porte hautes les couleurs, de génération en génération : elle est notre visage du Petit Pois ! Après le Cénaldi, c’est aujourd’hui l’interprofession toute entière qui évolue et entame une refonte de ses outils de communication, pour valoriser notre propos et notre démarche.

Unilet, interprofession française des légumes en conserve et surgelés, est constituée de deux collèges : nous, le Cénaldi, qui représentons les organisations de producteurs de légumes (OP) et la FIAC qui représente les industriels transformateurs.

Sa mission consiste à accompagner la filière des légumes transformés dans sa globalité, pour assurer une évolution durable de ses productions, le maintien de sa compétitivité et la valorisation de ses pratiques et produits. En effet, celle-ci représente 1/3 des surfaces de légumes cultivés en France, 4 500 producteurs et 23 sites de production de légumes en conserve et surgelés. Elle génère 10 000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects qui participent à la vitalité des territoires.

Et elle gagne de plus en plus en popularité auprès des consommateurs depuis quelques années. Les légumes en conserve et surgelés ont connu une hausse des achats des ménages sans précédent en 2020. Avec la crise, les consommateurs se sont largement tournés vers ces produits auxquels ils reconnaissent de nombreuses qualités. La filière s’est alors mobilisée et a fait preuve d’une grande agilité pour faire face aux contraintes sanitaires et surcoûts, et maintenir les niveaux de production.

Voilà pourquoi Unilet déploie désormais de nombreux outils de communication pour partager au plus grand nombre les succès et avancées de la filière. Depuis 2021, un vaste programme de relations presse a été mis en place en direction des médias. En ont découlé 212 articles ou reportages, 1210 citations dans des sujets spécialisés, aussi bien dans les médias généralistes que dans la presse professionnelle, en TV, en radio, en presse quotidienne régionale, mais surtout à 56% via Internet. D’où le développement d’un véritable plan d’actions digital prévu dès 2022 et pour les années suivantes… Donc, « Stay tuned » !

Une rencontre au sommet avec notre Ministre de l’Agriculture

Avril 2022

« 2022 va continuer à être une année d’engagement et de progrès pour notre monde agricole » a affirmé Julien Denormandie lors de sa conférence de presse du 4 janvier destinée à présenter ses vœux et exposer les priorités du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour 2022. Nous l’avons rencontré dans la foulée, fin janvier 2022, en présence de toutes les associations représentants les cultures spécialisées : légumes, riz, semences, fruits, horticulture et pépinières, plants de pomme de terre et pomme de terre, plantes à parfum, aromatiques et médicinales. 

Malgré la forte diversité des filières invitées à cette réunion, nous avons présenté nos difficultés communes concernant le manque de moyens de protection de nos cultures, et transmis nos positions et demandes d’accompagnement, pour permettre le maintien de productions de qualité et en quantité suffisante, dans un contexte de forte pression sanitaire et climatique.

Parmi ces demandes, en premier lieu : pas de suppression sans solution ! Car nous avons bel et bien besoin de solutions opérationnelles pour nos agriculteurs à qui sont imposées d’importantes contraintes en matière de protection phytosanitaire. Oui à la suppression des pesticides, mais seulement si nous disposons d’une alternative pour faire face aux ravages subis par les cultures. Car le cœur de notre métier est bien, avant tout, de produire.

Pour ce faire, nous avons souligné la nécessité de faciliter les processus administratifs pour un accès accéléré aux nouvelles solutions de protection des cultures, puis d’adopter une approche avant tout européenne globale, pour éviter les distorsions de concurrence et toute aberration commerciale sur notre territoire national.

Nous avons aussi insisté sur la démultiplication des problématiques phytosanitaires à gérer pour nos cultures très diversifiées, sans aucune mesure avec celles des grandes cultures comme les céréales ou les oléoprotéagnieux. Il nous est donc d’autant plus nécessaire de disposer d’un solide accompagnement financier pour l’innovation, la Recherche et le Développement de nouvelles solutions de protection de nos cultures.

Pour être efficaces et avancer rapidement sur ces sujets, nous avons exprimé notre souhait de voir le Ministère travailler en partenariat avec les professionnels. Nous avons vraisemblablement été entendus, puisqu’assez vite, le Ministère a proposé un plan d’actions visant à mieux anticiper les suppressions des pesticides ; un plan d’actions sur trois niveaux : actions au niveau de l’Etat, mais aussi au niveau des filières et des territoires.

Aides de la PAC : focus sur les « Programmes Opérationnels »

Mars 2022

Les aides de la PAC s’adressent à différentes catégories d’exploitations agricoles, variées par leurs types de productions (avec une prédominance des grandes cultures ou de la polyculture : élevage, etc.), mais aussi par leur dimension ou leur bassin de production. Il n’existe pas d’aide directe spécifique à la production de légumes, mais les Organisations de Producteurs (OP) reconnues par le cadre réglementaire européen peuvent bénéficier d’un cofinancement pour la mise en œuvre d’un Programme Opérationnel. Comment ça marche ?

Si, contrairement à l’élevage ou la production de protéagineux, le légume ne bénéficie pas d’aide directe de la PAC, la filière fruits et légumes dispose, elle, d'un soutien financier dans le cadre de la Politique Agricole Commmune régie par des règlements européens. Ce sont ces fameux « Programmes Opérationnels » ! Ils sont pluriannuels et collectifs puisque portés par l’OP pour son compte et celui de l’ensemble de ses producteurs. Ils doivent répondre à des objectifs précis, et surtout, ils sont conditionnés par l’application de mesures en faveur de la protection de l’environnement : c’est d’ailleurs là le premier soutien européen éco-conditionné !
Ainsi, si les conditions suspensives environnementales sont réunies, les programmes opérationnels peuvent bénéficier de subventions européennes correspondant à 50% des dépenses engagées, et la subvention est plafonnée en fonction du chiffre d’affaires de l’Organisation de Producteurs.

Pour toutes les OP fruits et légumes de France, ce sont près de 120 millions d’euros de subvention qui sont accordés chaque année, permettant de compléter le financement de projets d’une valeur totale de plus de 240 millions d’euros, ce qui représente un effet de levier et d’incitation non négligeable pour le secteur agricole. Ce type de soutien a ainsi l’avantage d’accompagner les efforts des producteurs qui se sont regroupés pour mieux commercialiser leur production et déployer des actions collectives, au bénéfice de la compétitivité de la filière.

Notre secteur spécifique des « Légumes pour l’Industrie » a ainsi pu profiter de 7 millions euros d’aides lors du dernier versement. Les principales actions financées concernent l’optimisation de la production grâce à l’équipement en matériel de récolte ; l’amélioration de la qualité des légumes par l’agréage des produits et l’instauration de démarches qualité ; l’optimisation de la commercialisation par la mise en place d’un calendrier de production ; et évidemment, les mesures en faveur de l’environnement avec des actions telles que l’usage de produits de biocontrôle, le désherbage mécanique ou l’usage d’outils d’aide à la décision.

Le logo «Fruits et Légumes de France » de plus en plus plébiscité !

Février 2022

Dans un contexte général de souveraineté alimentaire, de manger local, de circuits courts, dans lequel l’identification de l’origine des fruits et légumes frais est obligatoire, ce n’est pas le cas pour les légumes transformés. Pour autant, soucieux d’une certaine transparence et ancrés dans une démarche de traçabilité, les acteurs de la filière des légumes en conserve et surgelés, dont le Cénaldi fait partie, s’engagent désormais dans la même voix et adopte également ce signe d’identification lisible et reconnu par les consommateurs.

Parce qu’ils passent par une étape de transformation au sein d’outils industriels, le consommateur n’associe pas spontanément les légumes en conserve et surgelés à de la production française. Or, c’est bien le cas : des pans entiers de nos territoires sont consacrés à ces productions. Face à la demande croissante de « produits locaux », la filière, soucieuse d’une traçabilité totale du champ jusqu’au produit fini, décide d’utiliser le logo « Fruits et Légumes de France » dont l’usage offre en effet la garantie que les produits sont bien cultivés, récoltés, transformés et conditionnés en France. En s’appuyant sur un cahier des charges précis et en se soumettant à des contrôles effectués par un organisme externe, la traçabilité complète des légumes est assurée et les produits sont garantis n’avoir jamais quitté le territoire français. Rappelons que les usines étant installées au milieu des bassins de production, les légumes de plein champ et de saison sont acheminés, dès la récolte, directement vers les usines pour être transformés dans les quelques heures qui suivent. Le nombre d’intermédiaires est donc limité au strict minimum, facilitant la traçabilité du champ à l’assiette !

Le critère de l’Origine des produits continue de prendre de l’ampleur et la crise Covid a renforcé cette tendance : 7e critère d’achat en début d’année 2020, il se plaçait déjà, après le premier confinement, au 4e rang derrière la Santé, le Prix et la Qualité. (Source : Kantar). Les français sont donc de plus en plus attachés à l’origine des biens qu’ils consomment, et le logo « Fruits et Légumes de France » apporte une réponse à cette préoccupation. On constate ainsi un impact très positif de la présence du logo sur l’acte d’achat. En 2021, les ventes de surgelés qui le portent représentent 22% en volume des achats de consommation à domicile, soit une hausse de 3% par rapport à 2019 ! Les ventes de légumes en conserve, quant à elles, atteignent une part de 21%. Voilà, les français ont parlé : la traçabilité fait l’unanimité ! Ensemble, nous œuvrons pour valoriser la production française.

Faire face à la pénurie de main d’œuvre ?

Janvier 2022

La Covid-19 impacte directement votre activité ? La main d’oeuvre saisonnière prévue ne peut plus venir alors que les travaux dans les champs approchent à grand pas ? Vous recherchez des salariés pour la gestion quotidienne de l’expoitation, ou pour la conduite d’engins agricoles ? Voilà à quoi ont dû faire face nos agriculteurs dans ce contexte exceptionnel. Pourtant, ce manque de main d’œuvre a eu moins d’impact dans notre filière. On vous explique pourquoi.

La pénurie ne date pas d’hier. Elle est due à plusieurs facteurs qui trouvent leur origine en amont de la crise sanitaire.

D’abord, voilà plusieurs années que le secteur agricole souffre d’un manque d’attractivité auprès des nouvelles générations, et ce, du début à la fin de la chaîne de valeur, tous métiers du secteur confondu, en amont ou en aval de la production elle-même. Les exploitations ont du mal à trouver repreneur et il devient difficile de trouver du personnel à même d’assurer les activités saisonnières liées aux temps forts d’une exploitation agricole, que ce soit au niveau de la production ou de la transformation.

La crise sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation en perturbant et en limitant les flux de main d’œuvre au sein de l’Union Européenne, ce qui s’est particulièrement vu sur les chantiers de récolte ou chez les opérateurs dans les usines de transformation.

Alors pourquoi, malgré tous ces facteurs défavorables et ces difficultés à se fournir en main d’œuvre qualifiée, l’impact a été plus limité sur notre secteur ?

Ceci s’explique avant tout par la forte mécanisation engagée dans notre filière. Aujourd’hui, la plupart des récoltes se font de manière mécanique, ce qui nous permet de livrer des volumes importants de légumes à qualité homogène pour alimenter les lignes de transformation. Néanmoins, nous ne sommes pas totalement exemptés ! Certaines tâches ne sauraient être mécanisées : la récolte de certains légumes se fait toujours de façon manuelle (choux, courgettes et courges) et un désherbage manuel avant récolte est de plus en plus nécessaire pour garantir la propreté préalable de la parcelle. Par ailleurs, on relève un phénomène tout à fait récent : le manque de chauffeurs pour le transport des légumes du champ à l’usine pendant la récolte.

Ainsi, rattrapés par le contexte général, nos OP pourraient bien, in fine, être touchées par la pénurie de main d’œuvre constatée à l’échelle du secteur agricole et agroalimentaire.

La Journée des Légumes Cénaldi… chez FERRANDI !

Décembre 2021

A circonstances exceptionnelles, format exceptionnel ! Le 19 novembre dernier se tenait, dans une formule inédite, notre fameuse « Journée des Légumes en Conserve et Surgelés ». Habituellement associée à notre Assemblée Générale qui a lieu tous les ans au mois de Juin, cette année, nous avons pris le parti de scinder la réunion en deux temps forts distincts : la partie statutaire proprement interne a été maintenue en juin 2021, tandis que la partie plus publique de débats avec les experts et d’échanges avec la presse, vient de se tenir dans un haut lieu de la Gastronomie Française… Suivez le guide !

Quel lieu plus approprié que l’Ecole Ferrandi, haute école française de gastronomie, pour sublimer nos produits de cœur, les légumes, et pour valoriser notre univers ? Cet établissement, qui forme l’élite de la gastronomie, a été créé il y a 100 ans et voit son nom associé à plusieurs générations de chefs, de managers de l’hôtellerie et de la restauration, qui se sont distingués par leur signature culinaire et leur talents d’innovateurs. Reconnue pour déployer l’excellence partout, l’école développe donc une pédagogie notamment axée sur la capacité à innover et sur la pratique en situation réelle. Ainsi, à l’occasion de la « Journée des Légumes en Conserve et Surgelés », les élèves de l’école, futurs chefs de renom dans les plus grandes maisons, ont œuvré à mettre les légumes à l’honneur lors d’un repas offert à la suite des débats.

La thématique cette année : la Responsabilité Sociale et Environnementale, dite RSE, de la filière.

La démarche engagée dans la filière a été présentée : son origine, la méthodologie, son niveau d’avancement…Ce RSE devra répondre à 3 grands objectifs : 1/proposer une stratégie pérenne, durable, comprise, déployée par les acteurs de la filière et plébiscitée par la société ; 2/faire valoir nos modèles et mieux valoriser les spécificités françaises pour soutenir la création de valeur pour l’ensemble des acteurs de la filière ; 3/développer notre capacité à répondre aux interrogations des parties prenantes et des clients. A date, 21 défis ont été identifiés, autour de 3 thématiques : Environnement, Sociétal, Qualité et nutrition. Un atelier de cotation a permis d’en identifier 10 à retenir dans le RSE de filière.

Chacun de ces enjeux doit encore être décliné en engagements chiffrés avec indicateurs de suivi et actions à mettre en œuvre. Une intervention de représentants d’autres filières (lait, viande bovine, alimentation animale et jambon de Bayonne) déjà engagées dans un RSE a permis de rendre concrètes les particularités d’une démarche de responsabilité sociétale collective et de démontrer sa complémentarité avec les RSE de chaque acteur de la chaîne.

Mais pour l’heure… bon appétit !

Le succès du BIO dans notre filière !

Novembre 2021

Depuis 2016 et en seulement 4 ans, aussi bien la surface que les volumes du Bio ont tout bonnement triplé !

On est passé de 1,8% de la surface semée totale à 5 %, et de 1% du volume total à 3%. En 2020, on atteignait les 3 400 hectares de culture biologique, et les 20 800 tonnes nettes.

Retour sur les coulisses d’une ascension inédite.

Selon le Panel Kantar, la consommation à domicile a beaucoup évolué ces dernières années. La part de marché en volume a pratiquement doublé entre 2016 et 2019, en passant de 2 à 4% pour les conserves bio, de 4 à 6% pour les surgelés bio. Les ménages consommateurs de légumes transformés bio sont donc de plus en plus nombreux. Ils n’étaient que 15 % en 2016. En 2020, ils passent à 29% pour les surgelés et à 39% pour les conserves. C’est considérable !

Cette tendance à la hausse de la part du bio s’observe également dans la consommation hors foyer. En restauration, peu de légumes en conserve sont utilisés. Le constat se fait donc plus nettement sur les légumes surgelés : le bio représentait seulement 2% des volumes en 2016, déjà 5% en 2019… et bien que la crise sanitaire ait ralenti sa progression dû à la baisse de fréquentation des restaurants, la tendance reste haussière en début 2021.

Mais cette croissance ne se répercute pas de manière équivalente sur toutes les typologies de légumes. En conserve, la hausse est surtout tirée par le maïs doux et les légumes secs (les lentilles notamment), deux catégories de légumes qui ne relèvent pas de notre champ de compétence au Cénaldi / Unilet. Cela dit, la tendance touche également nos productions puisque nous observons tout de même une hausse notoire de consommation de nos haricots, pois et flageolets issus de l’agriculture biologique. En effet, le label AB sur les légumes pour l’industrie porte principalement sur les haricots à hauteur de 58 % du tonnage de légumes pour l’industriel bio annuel. Les pois arrivent en seconde position avec 25% du tonnage bio annuel. On dénombre ainsi une petite dizaine de légumes au total produits en bio. Bien que bénéficiant d’une meilleure valorisation que le conventionnel, c’est un mode de culture qui reste fragile, exposé aux pressions d’adventices, de maladies ou de ravageurs, ce qui se traduit par des rendements très variables, des parcelles non récoltables ou non commercialisables.

COVID19… ou comment devenir agile et adapter ses méthodes de travail !

Octobre 2021

Début 2020, le coronavirus a provoqué une crise sanitaire et économique sans précédent. Face à des situations jusqu’alors inenvisagées (confinements, mise à l’arrêt de secteurs entiers, télétravail généralisé, fermeture des écoles, …), le monde professionnel a dû s’adapter à travers des changements organisationnels et de nouveaux modes de travail à mi-chemin entre distance et proximité, alliant agilité et efficacité.

 

Dans le Cénaldi d’avant Covid, le télétravail est très occasionnel. C’est le « présentiel », comme on l’appelle désormais, qui est de mise ! Pour autant, les réunions internes sont loin d’afficher complet. Elles exigent de se déplacer… et nos agriculteurs ne peuvent pas toujours quitter leurs exploitations. En 2018, le taux de participation aux conseils d’administration est de 74% et atteint péniblement les 56% en 2019, les grèves de transports de fin d’année aidant. Mais ça, c’était avant ! Car la crise sanitaire est passée par là : elle a bousculé l’organisation de notre association et nos modes opératoires ont dû être revus. Dès 2020, sur nos dix réunions statutaires de l’année, seulement quatre se tiennent en présentiel contre six en visioconférence, avec des taux de participation records entre 74 et 100% ! Même notre Assemblée Générale s’est faite à distance, permettant à tous ceux qui ne pouvaient pas se déplacer d’être présents et interactifs à travers leurs écrans. Par ailleurs, dès le 1er confinement, le télétravail est vite adopté et se généralise à 100% du temps de travail sur cette période.

Désormais, en 2021, le défi est de trouver l’équilibre et de tendre vers une organisation « mixte ». D’un côté, le gain de temps de transport est indéniable et le taux de participation croissant. On est plus réactif et organiser une réunion spontanée est plus aisé. Le télétravail s’institutionnalise aujourd’hui à un jour par semaine. Au sein de l’interprofession, on voit même naître de nouveaux formats qui performent, comme le webinaire, qui réunit plus de monde et élargit le spectre des participants. Mais le bilan du distanciel n’est pas « que » positif. Pour beaucoup, il semble encore difficile de se connecter à cause d’une faible couverture réseau par endroits, ou simplement d’interagir à travers un écran, de prendre la parole, de correctement interpréter les réactions, et de rester concentrés sur une longue durée. Certains regrettent ces petits moments en marge des réunions (pauses, repas, discussions de couloirs) qui permettent de mieux se connaître et parfois… de voir les choses sous un prisme nouveau !

Une nouvelle PAC plus verte !

Août 2021

La Politique Agricole Commune (PAC) existe en Europe depuis 1962. C’est un outil très puissant d’orientation de la production agricole sur l’ensemble du continent. Après plusieurs évolutions au cours des décennies, les dernières discussions sur la PAC 2023- 2027 entérinent des soutiens financiers pour une agriculture plus vertueuse, soucieuse de l’environnement tout en permettant une production alimentaire suffisante et de qualité.

Le virage du « verdissement » de la PAC, initié en 2014, s’intensifie concrètement avec l’introduction d’une nouvelle subvention en faveur de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, l’Eco-régime dont les contours sont aujourd’hui définis. La nouvelle PAC donne davantage de responsabilités aux pays membres pour que chacun puisse l’adapter à son contexte spécifique. S’adapter au contexte national, mais aussi aux autres politiques européennes en cours, comme celle du Green Deal ou de La ferme à la fourchette : ces deux grandes stratégies européennes ont, elles aussi, pour ambition de répondre aux défis du développement durable : lutte contre le changement climatique et les pertes de biodiversité, promotion d’une économie propre et circulaire... Or, le secteur agricole et agro-alimentaire constitue un pan incontournable de cette transition écologique. Voilà pourquoi de gros moyens sont mis sur la table : 1 000 milliards d’euros sur 10 ans d’investissements européens (nationaux ou privés) sont annoncés pour ces grandes politiques européennes. Pour la seule PAC, le budget alloué a représenté près de 40% du budget européen entre 2014 et 2020, atteignant 408 milliards d’euros sur ces 7 dernières années.

Mais l’ambition d’une agriculture plus vertueuse ne doit pas se faire aux dépens des agriculteurs et de leurs revenus, liés aux subventions européennes. Le Cénaldi, ainsi que toutes les organisations agricoles, sont très attentives aux dernières discussions en cours. Le secteur des fruits et légumes a toujours bénéficié de soutiens particuliers au sein de la PAC qui favorise le regroupement des producteurs, la mise en place d’actions communes et la commercialisation collective des productions. Ce type de soutien, dont l’efficacité est saluée des pouvoirs publics et des professionnels, perdurera dans la future PAC, mais avec, lui aussi, une dose de verdissement supplémentaire.

Ensemble pour protéger les insectes pollinisateurs !

Juillet 2021

La santé des insectes pollinisateurs, les abeilles notamment : voilà un sujet récurrent dans les débats sur l’impact -négatif ou positif- des activités de l’Homme et de l’agriculture sur la biodiversité dans nos campagnes. Le gouvernement a même décidé de l’inclure dans son agenda politique et présente, en 2021, un plan de protection de ces insectes qui fait l’objet de nombreux échanges entre les pouvoirs publics, la profession agricole, les apiculteurs et les associations environnementales.

Présenté par le Ministère de la Transition écologique et le Ministère de l’Agriculture, le Plan de protection des Pollinisateurs repose sur 6 volets : Améliorer les connaissances scientifiques sur les pollinisateurs ; Accompagner  économiquement les agriculteurs/apiculteurs/forestiers pour la mise en place de pratiques favorables aux pollinisateurs ; Accompagner les autres secteurs d’activité liés à l’aménagement du territoire ; Préserver le bon état de santé des abeilles ; Protéger les pollinisateurs de l’application des produits phytopharmaceutiques ; Favoriser le partage des pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs.

Les filières agricoles et apicoles, conscientes de leur rôle important dans le maintien de la biodiversité dans nos campagnes, sont très attentives et volontaires pour construire des solutions durables. Des propositions ont d’ailleurs déjà été faites pour améliorer la diversité et le maintien de l’alimentation des pollinisateurs, sans pour autant pénaliser les agriculteurs, et ainsi faire coïncider les objectifs de protection de la biodiversité et la souveraineté alimentaire. L’axe le plus difficile à aborder reste évidemment celui de l’application des produits phytosanitaires en période de floraison. Le Cénaldi et l’ensemble des organisations des filières agricoles et apicoles sont sur le coup : elles se mobilisent actuellement pour trouver et mettre en place des solutions limitant le risque d’exposition des pollinisateurs mais veillant, dans le même temps, à la protection des cultures contre la présence de parasites, maladies et autres insectes ravageurs à des moments cruciaux du cycle de production. Car il s’agit de ne pas négliger les enjeux considérables que représentent ces questions pour de nombreux agriculteurs. Nos Organisations de Producteurs (OP) se veulent moteurs de ce changement et force de proposition sur des solutions novatrices qui préservent insectes et cultures. Tous suivent donc de très près la finalisation de ce plan courant 2021 !

Dans les coulisses de nos restaurants !

Juin 2021

Contexte COVID-19 oblige : avec les restrictions de la crise sanitaire, les Français ont mangé moins souvent en restauration collective d’entreprises ou d’établissements scolaires, ou dans les restaurants en ville. De ce fait, la demande en légumes transformés par la restauration a été bien plus faible en 2020 par rapport à 2019.

Historiquement, les conserves dans la restauration représentent environ 15 % du volume total de légumes en conserve consommé en France. Les produits surgelés y sont bien plus représentés, à hauteur de 50% des volumes de légumes surgelés consommés à l’échelle nationale. Comme au sein des ménages, les légumes transformés cartonnent dans les cuisines de nos restaurants car ils permettent un gain de temps considérable et une praticité à toute épreuve : en matière de stockage, de lutte contre le gaspillage et de disponibilité d’une large diversité de légumes à proposer dans les plats, pour le plus grand bonheur des clients qui sont ravis de bénéficier de menus variés et équilibrés au quotidien.

Avec les restrictions de la crise sanitaire, la demande en légumes transformés par la restauration a été bien plus faible en 2020 qu’en 2019. La perte de 31% de repas servis en restauration se traduit par une baisse d’environ 20% en volume de légumes en conserves ou en surgelés sur ce marché. Cela dit, tous les types de restauration n’ont pas été bloqués en cette année particulière. Il a fallu s’adapter. Les restaurateurs ont fait preuve de beaucoup d’agilité pour développer de nouvelles solutions. La vente à emporter et les livraisons à domicile ont battu des records auprès des Français (doublement des ménages utilisant la livraison). Par ailleurs, l’activité de restauration dans les établissements de santé ou les prisons par exemple a pu perdurer. C’est ce qui a permis de sauver une partie du carnet de commande professionnel de surgelés ou de conserves. Comme vous, la filière des légumes pour l’industrie se réjouit de la réouverture de nos précieux restaurants, lieux de vie, de convivialité et de partage.

Le Cénaldi, un acteur mobilisé au niveau européen !

Mai 2021

 

Le saviez-vous ? La production française représente 20% des surfaces et volumes européens de légumes pour l’industrie. La France est 1er producteur de haricots et de pois en Europe, 1er dans la fabrication de légumes en conserve et 4ème dans la fabrication de légumes surgelés, après la Belgique, la Pologne et l’Espagne. En somme, la production française de légumes pour l’industrie s’inscrit dans un schéma plus global, à l’échelle européenne, et participe d’une démarche commune avec les pays limitrophes ou voisins.

De nombreux enjeux techniques ou politiques sont en effet communs à tous les agriculteurs européens, qu’ils soient français, espagnols, ou belges. Les nouvelles évolutions de la Politique Agricole Commune (PAC), les moyens de lutte contre les maladies des cultures, ou l’impact du changement climatique : voilà les principaux sujets qui les réunissent aujourd’hui. Le dialogue entre les différents pays européens semble indispensable et fortement recommandé pour prendre des décisions collégiales qui touchent le continent dans sa globalité, échanger sur les solutions les plus appropriées, partager l’information et avancer efficacement sur des problématiques communes ou encore, défendre nos particularités d’une seule et même voix forte.

Notre mission de défense des intérêts des agriculteurs français de légumes pour l’industrie prend ici tout son sens. A ce titre, nous conduisons différentes actions au niveau européen. D’abord, le Cénaldi est membre d’un groupe de travail « Fruits et Légumes » au sein de l’organisation syndicale agricole européenne COPA-COGECA pour mener ensemble des réflexions globales pour l’optimisation de ces productions. Puis, depuis cette année, le Cénaldi rejoint l’Association Européenne des Régions productrices de Fruits et Légumes, l’AREFLH (www.areflh.org) pour aborder des questions de politiques publiques européennes et les enjeux techniques de la production agricole. Enfin, le Cénaldi s’attache à l’organisation d’échanges entre producteurs européens, mais aussi de visites de terrain avec les principaux pays producteurs de légumes pour l’industrie, de manière à améliorer notre connaissance respective, malgré et au-delà des enjeux de concurrence qui peuvent nous opposer. La crise de la COVID-19 nous a malheureusement contraints à la tenue de tous ces échanges, si riches et essentiels, en visioconférence… Espérons que 2021 sera enfin l’année de la reprise des contacts directs et de l’interaction humaine !

Nous, Cénaldi, déclarons la saison 2021… ouverte !

Avril 2021

Tous les ans, inexorablement, nous l’attendons : c’est le début de la saison. Par saison, nous entendons la nouvelle campagne de production, le lancement du cycle de culture, travailler la terre, la bichonner, suivre la moindre évolution, surveiller le ciel et ses caprices, combler les manques par le geste de l’homme… et, in fine, observer les résultats tant escomptés au moment de la récolte. Nous sommes en avril, et c’est maintenant que ce beau cycle s’enclenche.

Voilà, c’est fait. Les différentes Organisations de Producteurs (OP) nous ont envoyé leurs prévisions. Nous savons désormais avec précision quelles surfaces seront prochainement semées. Cette information, conjuguée au retour des beaux jours, nous confirme que la campagne 2021 des légumes pour l’industrie est bel et bien lancée. Produits en plein champ et en saison, cultivés sur les meilleures terres de France, dans des zones pédoclimatiques optimales réparties sur les trois bassins géographiques que sont la Bretagne-Pays de la Loire, le Nord-Picardie-Centre et le Sud-Ouest, ces légumes sont ensuite transformés, c’est-à-dire surgelés ou appertisés, dans des usines situées au cœur des bassins de production, pour conserver toute leur fraîcheur et leurs propriétés.

Cette année, avec près de 71 200 ha prévus, nos agriculteurs produiront près de 885 000 tonnes de plus de 20 légumes divers et variés sur leurs exploitations, bien que la majorité préfère se spécialiser et se concentrer sur quelques cultures seulement.

Nous ne l’avons pas oublié : la campagne de production 2020 a été marquée par des conditions climatiques difficiles, ayant fortement impacté le rendement des légumes. Et dans un contexte sanitaire qui a vu exploser les volumes de consommation de légumes transformés... il a fallu faire face et conjuguer nos efforts pour répondre à la demande. Pour la suite, les Organisations de Producteurs anticipent et se préparent à répondre aux carnets de commande croissants des industriels : ces derniers ont besoin de refaire leurs stocks pour pouvoir, à leur tour, approvisionner tout le circuit de distribution national !

Consommez 5 fruits et légumes par jour !

Mars 2021

Les Français suivent de plus en plus la fameuse recommandation de L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) : manger 5 fruits et légumes par jour. Le 1er confinement, puis le 2ème  viennent confirmer cette tendance à la hausse dans notre consommation domestique. Focus sur les courbes et les chiffres d’une évolution qui semble désormais s’inscrire dans nos habitudes de consommation pour l’avenir.

 

Nous l’évoquions en mai dernier : la période de confinement a bousculé nos habitudes de consommation. Un quart des Français a consommé plus de légumes en conserve, un tiers pour les légumes surgelés. Il y a encore une marge de progression pour gommer les idées reçues, mais les légumes transformés bénéficient d’une image de plus en plus favorable. Près de 7 Français sur 10 en consomment toute l’année et de façon régulière. Ils sont perçus comme « healthy », sans conservateurs ni additifs, ni trop salés ni trop sucrés, donc excellents pour la santé. On les achète principalement non mélangés et non cuisinés, de manière à s’en servir comme base d’un repas équilibré pour toute la famille. L’argument santé est certes primordial dans la décision d’achat, mais aussi l’argument prix -car les légumes en conserve ou surgelés présentent un très bon rapport qualité/prix-, un argument anti-gaspi -puisqu’on peut utiliser la quantité souhaitée et conserver le reste-, et un argument fonctionnel pour tous les parents actifs préparant parfois plusieurs repas par jour au pied levé. Ils s’avèrent un véritable allié pour gagner du temps en cuisine et une bonne alternative aux légumes frais pas toujours disponibles. Bref. En conserve ou surgelés, les légumes transformés ont toute la confiance des Français, au niveau sanitaire, nutritionnel ou gustatif. 86% en ont acheté en 2020, avec une moyenne de 2 boites de conserves et 1 sachet d’un kilo de surgelé de plus qu’en 2019. Si le 1er confinement a montré une hausse de 50% des conserves et 30 % des surgelés en volumes achetés, le 2ème confinement a également enregistré +18% des volumes par rapport à la même période en 2019 pour les 2 technologies. Tous les circuits de distribution ont bénéficié de cette croissance… mais l’achat en ligne performe avec la plus forte progression et gagne ainsi des parts de marché.

Sources :  Étude Kantar, panel de consommateurs, bilan annuel 2020.

                      Étude annuelle réalisée par le CSA, panel de consommateurs.

De la formation à la négociation au Cénaldi ? Mais oui !

Février 2021

Le saviez-vous ? Depuis 2018, l’AOP Cénaldi propose, chaque année, des sessions de formation de différents niveaux, pour débutants ou pour du perfectionnement à la… Né-go-cia-tion ! Car il nous paraît essentiel, au Cénaldi, de donner à nos adhérents les clés pour valoriser au mieux leurs productions.

 

Que des retours positifs depuis que nous avons lancé cette formation : elle sera donc reconduite cette année encore !

Voilà comment tout cela se déroule en pratique. Par petits groupes de 6 à 8 personnes, constitués parmi nos administrateurs ou membres de nos organisations adhérentes, les participants travaillent avec notre formateur sur les règles d’or de la négociation pour améliorer leurs performances : comment mener une négociation commerciale efficace, quelle est l’importance du rôle de négociateur, comment proposer son prix, l’assumer et savoir le défendre, quels outils pour savoir gérer les situations difficiles ? Voilà l’étendue des thématiques qui sont abordées, et plus encore.

Dans un contexte économique difficile, avec une pression sur les prix de plus en plus forte, des acheteurs de plus en plus exigeants sur les conditions des contrats, il est aujourd’hui capital de savoir négocier pour garantir la rentabilité de son activité. Notre formation à la négociation propose une approche pertinente et adaptée à l’univers agricole ; elle met à la disposition des candidats toutes les ficelles pour devenir un négociateur confirmé, et serein ! Elle aborde tant la partie théorique d’initiation aux méthodes de négociation commerciale, que la dimension pratique et comportementale rencontrée sur le terrain, pour apprendre à tenir sa ligne de conduite et ne pas se laisser déstabiliser lors d’une situation de rapport de force. Acquérir tous les réflexes et les techniques pour résister à la pression croissante de ses interlocuteurs : c’est par ici, aux formations du Cénaldi !

Focus sur : les missions du Cénaldi !

Janvier 2021

Conduire une politique de filière cohérente pour faire bénéficier les producteurs d’une logistique et d’une représentation auprès des pouvoirs publics : telle est l’ambition du Cénaldi qui, depuis sa création, assure un lien privilégié entre les organisations de producteurs. Mais encore ?

Depuis le 30 janvier 2009, le Cénaldi est reconnu association d’organisations de producteurs dans le secteur des fruits et légumes, ce qui signifie que l’AOP (Association nationale d’Organisations de Producteurs) est considérée par le Ministère de l’Agriculture comme légitime à représenter et à défendre les producteurs auprès des institutions et instances, mais aussi dans leurs relations aux industriels qu’ils fournissent.

Il s’agit alors, pour le Cénaldi, de fédérer les agriculteurs producteurs de légumes à destination industrielle autour d’une même ligne d’action stratégique qui les avantage collectivement et individuellement, de les conseiller et de les accompagner dans la négociation de leurs contrats annuels avec les grands industriels de la filière, de leur assurer une rémunération avantageuse et les meilleures conditions de production, également de les informer sur les réglementations en cours, les aider à en déchiffrer les nuances et à comprendre les enjeux et conséquences sur leur activité, de réaliser le suivi quantitatif et économique de leur production afin de leur offrir un maximum de recul et de visibilité pour assurer leur croissance, et enfin, de les soutenir et de les protéger en cas de sinistre, via la section « légumes pour l’industrie » du FMSE.

 

A titre d’exemple, nous demandons à nos OP de nous fournir le résultat de leurs négociations avec les industriels. Nous y puisons de précieuses informations et indicateurs économiques (rendement prévisionnel, prix, coûts de la semence, récolte, transport, etc.) qui permettront par la suite à chaque OP de se positionner et de pouvoir mieux négocier avec les industriels. En d’autres termes, oui, nous veillons au grain !

Petit légume ou Grand Légume : telle est la question !

Décembre 2020

Même chez les légumes, il y a des familles. On entend souvent parler de celle renommée des « Grands Légumes » qui englobe les pois, les haricots et les flageolets notamment. Ils sont ainsi nommés parce que ce sont les légumes les plus produits, sur les plus grandes surfaces et dans les plus grandes quantités. Mais qu’en est-il des autres légumes ? La production française recouvre une large diversité d’espèces qui sont tout aussi importantes.

Par opposition auxdits « Grands Légumes », faisons ici le focus sur la famille des « Petits Légumes ». Qui sont-ils et que recouvre ce terme générique ? Ils sont certes plus discrets mais font partie intégrante de notre tradition culinaire. Ils sont hauts en couleurs et portent de jolis noms pleins de fantaisie : salsifis, fève, mogette, céleri-branche, chou de Milan, betterave rouge ou encore grosse carotte. Cette dernière, par exemple, est utilisée pour une multitude de préparations courantes et très populaires au sein des foyers français, comme le couscous, les poêlées de légumes, les juliennes ou autres jardinières. Le salsifis est un légume-racine légèrement sucré tout en étant très peu calorique. Il a très bonne réputation car riche en fibres et donc excellent régulateur du transit intestinal, d’où son sobriquet : « le balai de l’intestin » ! La mogette, elle, est précieuse… Oui, ce haricot blanc originaire de Vendée est aussi appelé Lingot, rien que ça ! Une légumineuse rustique, très nourrissante qui accompagne souvent des préparations familiales rassurantes, servie avec une tartine de pain grillé ou du jambon fumé, en soupe ou en potée. Le chou de Milan est fantasque : on l’appelle aussi chou « cloqué » ou « frisé » ou « pommé », car après avoir effeuillé ses feuilles gaufrées si particulièrement résistantes au froid, on découvre une pomme au cœur tendre, bien moins compacte que celle du chou blanc. La plupart de ces petites merveilles est cultivée en Bretagne ou en Nord-Picardie-Centre. Sur le plan économique, ces légumes sont tout aussi importants et pèsent tout autant dans la filière. Sur le plan agronomique, leur diversité permet de bénéficier des périodes de récoltes différées et permet ainsi aux usines de fonctionner toute l’année !

L’eau, c’est la vie !

Novembre 2020

Vous entendez souvent parler, au journal de 20h, d’agriculteurs qui se plaignent de sécheresse. Vous pensez sûrement qu’ils ne sont jamais contents : tantôt trop de pluie, tantôt pas assez… Si le sujet fait si souvent l’actualité, c’est qu’il est capital pour la survie des cultures et des récoltes et que sans une irrigation correcte des champs, ce sont les étals de vos marchés et les rayons de vos supermarchés qui seraient vite en mal d’approvisionnement ! Qu’en est-il de nos légumes de plein champ à destination industrielle ?

Pas de pluie cet été, un début d’automne très sec : les vacanciers sont heureux de vivre un « été indien »… tandis que nos agriculteurs sont littéralement en panique. Et pour cause ! L’eau est particulièrement essentielle pour les légumes à destination industrielle qui se distinguent par un cycle de croissance assez court. En cas d’aléas climatiques, ils disposent de très peu de marge de récupération. L’apport d’eau est donc une nécessité pour sécuriser la production et l’approvisionnement, surtout dans les zones à faibles réserves hydriques. Nous parlons ici de plus de sept familles de légumes de grande consommation (pois, haricots, flageolets, épinards, carottes, choux…), répartis sur trois grands bassins de production (Bretagne, Nord-Centre-Picardie et Sud-Ouest) ; ce qui ne représente pas moins de 68 500 hectares et plus de 800 000 tonnes de production à l’échelle nationale, pour une consommation finale de 6 kg de légumes en conserves et 8 kg en surgelés par habitant chaque année ! C’est colossal ! Voilà pourquoi il est si capital d’anticiper l’approvisionnement des cultures en eau.

Malheureusement, avec le dérèglement climatique, les périodes de sécheresse et les coups de chaud sont de plus en plus fréquents et rudes. Les productions légumières font alors appel à l’irrigation pour réguler les rendements et garantir la qualité des légumes, un stress hydrique ou thermique à une période critique du cycle pouvant impacter le développement de la plante. La production de légumes à destination industrielle passe donc souvent par l’irrigation : selon les bassins de productions, les surfaces irrigables vont de 100% (dans le Sud-Ouest) à 40% (en Bretagne). Mais alors que les besoins des agriculteurs croissent, l’accès à l’irrigation se réduit et se complexifie compte-tenu des enjeux environnementaux actuels.

Le reporting derrière tout bon résultat

Octobre 2020

Comment savoir si on performe ? Comment être sûrs de la santé ou de la progression de son organisation ? Comment anticiper l’évolution et emprunter la bonne voie ? On le peut grâce à l’analyse des données, passées et en cours, grâce aux statistiques et à la comparaison de nos résultats sur plusieurs années. Voilà précisément une des missions du Cénaldi : conduire une politique de filière cohérente en réalisant le suivi quantitatif et économique de la production de ses OP.

En période de récolte, l’équipe du Cénaldi réalise, pour les haricots, les flageolets et les pois, un suivi hebdomadaire. A chaque fin de semaine, les Organisations de Producteurs (ou OP) nous font parvenir les résultats de leur récolte en cours : surface semée, surface récoltée, surface abandonnée, mais aussi volume livré et rendement. Dès lors, il appartient au Cénaldi de compiler et d’analyser l’ensemble de ces données pour, in fine, renvoyer une synthèse complète, présentant le résultat de chaque bassin de production (Bretagne, Nord-Centre-Picardie et Sud-Ouest) rapporté à la moyenne nationale ainsi qu’aux résultats obtenus la même semaine l’année précédente.  

Mais à quoi servent ces synthèses ? Elles s’avèrent en effet très utiles en cela qu’elles aident les producteurs à suivre en temps réel le déroulé de leurs récoltes, de manière à pouvoir réagir et adapter leur rythme de récolte pour optimiser leur production. Ces synthèses sont leurs yeux guetteurs, quand ils sont accaparés par le travail dans les champs. Elles leur permettent de prendre un recul assez immédiat et d’être agiles.

Le Cénaldi effectue ces synthèses depuis 20 ans. C’est une base de données importante qui, de manière plus macroéconomique, nous permet de mieux comprendre les évolutions de la filière, de lire les tendances, mais aussi de gérer la diversité régionale, de garantir la sécurité d'approvisionnement et d’éviter une trop forte concentration des risques sur une même zone géographique.

Passage de relais : le Cénaldi a un nouveau président !

Septembre 2020

Le lundi 14 septembre 2020 était élu le nouveau président du Cénaldi. Pour tout savoir de l’organisation interne de nos instances, venez découvrir les coulisses de cet événement, ainsi que le nouveau visage du Cénaldi pour ce mandat. Suivez le guide… 

Qui sommes-nous ? Le Cénaldi est une AOP (Association nationale d’Organisations de Producteurs) agréée par le Ministère de l’Agriculture et habilitée à agir sur l'ensemble du territoire métropolitain en faveur des producteurs de légumes de plein champ pour l’industrie. Seul représentant de la production française dans le cadre interprofessionnel, le Cénaldi regroupe aujourd’hui la totalité des Organisations de Producteurs (OP) de légumes pour l'industrie, soit 18 OP réunissant elles-mêmes 4 020 producteurs répartis sur 3 grands bassins de production : Bretagne-Pays de la Loire / Nord-Picardie-Centre / Sud-Ouest. Notre gouvernance s’organise autour de 3 instances : l’Assemblée Générale qui réunit 90 délégués, le Conseil d’Administration qui réunit 16 administrateurs et le Bureau qui compte 6 membres.

Le saviez-vous ? Au Cénaldi, les élections du bureau et du président ont lieu tous les ans ! Lundi 14 septembre dernier se tenait la réunion de rentrée du Conseil d’Administration du Cénaldi, celle pendant laquelle, chaque année, les administrateurs font le point sur les résultats de la campagne en cours et sur les actualités de la filière. Mais aussi celle durant laquelle ils élisent leur président. Le candidat sortant, M. Luc Desbuquois, vient de prendre sa retraite en tant qu’agriculteur et abandonne donc son mandat après sept années à la tête de l’Association. Toute l’équipe et ses administrés lui savent gré de son dévouement et de son travail considérable pour faire avancer la filière. Pour le remplacer à ce poste, M. Jean Claude Orhan est élu à l’unanimité. Membre du Cénaldi depuis 2015, il est agriculteur dans le Morbihan et produit des haricots, des flageolets, des épinards, des petits pois et des navets. Suite à son élection, M. Orhan a soumis au vote son bureau qui, lui aussi, a été élu à l’unanimité ! Un vent nouveau souffle sur le Cénaldi. Affaire à suivre…

Pour découvrir les visages derrière notre conseil d’administration, voir le trombinoscope  www.cenaldi.fr/qui-sommes-nous/
Pour en savoir plus sur le profil de notre nouveau Président, voir la vidéo  https://youtu.be/SobbpDLp_08

 

Le mois d’Août : des vacances pour la filière ?

Août 2020

Alors que la France entière se prépare à partir en vacances, surtout après ces derniers mois de confinement, qu’en est-il de notre filière des légumes à destination industrielle ? La machine se met-elle à l’arrêt pendant le mois d’Aout, au même rythme que les vacanciers ? Ou, au contraire, la trêve d’activité donne-t-elle à chacun des acteurs de la filière un laps de temps pour avancer en coulisses et en prévision de la rentrée ?

Des vacances pour la filière, dites-vous ?  C’est-à-dire qu’il n’y en a pas vraiment…
Sur le terrain, c’est plutôt la pleine saison qui démarre ! La récolte bat son plein… et les usines tournent à leur maximum. D’autant que, cette année en particulier, l’organisation des chantiers de récolte a été une réelle préoccupation, avec les mesures sanitaires à mettre en place et l’incertitude sur la capacité à disposer du personnel saisonnier formé et habitué aux opérations de récolte (mécanique ou manuelle, suivant les légumes) : accueil et hébergement des équipes, équipements en masques, procédures de nettoyage des machines et du matériel… Maintenant que le dispositif est mis en place, il s’agit de mettre à profit tous ces efforts pour rattraper le temps perdu, sécuriser la production et assurer les commandes de la rentrée… et de l’année !
Dans les parcelles, le suivi des cultures et l’irrigation sont en cours, ainsi que la réalisation des derniers semis de haricots. Le Cénaldi assure une permanence tout l’été pour produire, chaque semaine, les synthèses hebdomadaires diffusées à l’ensemble des adhérents sur l’avancement de la récolte : surfaces récoltées, volumes livrés, etc.
Quant aux réunions professionnelles, elles sont suspendues jusque fin août. Cette année, la pandémie et le changement de gouvernement génèrent beaucoup d’incertitudes et la reprise de septembre risque d’être très chargée. Au sein de l’interprofession Unilet d’ailleurs, dès la rentrée, sera lancée une vaste réflexion sur la stratégie institutionnelle. Les producteurs devront se mobiliser pour faire valoir leurs ambitions et bâtir ensemble le périmètre inédit d’un avenir différent.

La certification environnementale : un engagement sur la voie de la transition écologique

Juillet 2020

Créée en 2012, suite au Grenelle de l’Environnement, la certification environnementale des exploitations est une démarche qui s’adresse à l’ensemble des filières agricoles. Parmi elles, la filière des légumes en conserve et surgelés s’est engagée, dès 2017, à intégrer cette certification à son plan de filière. Objectif : 50 % des exploitations certifiées -minimum- niveau 2 à horizon 2023.

Tous les acteurs sont mobilisés pour atteindre cet objectif. L’interprofession Unilet déploie un dispositif complet de sensibilisation des producteurs aux démarches de certification : plaquette de présentation, guide d’explication, accompagnement actif, rapprochement des autres filières pour harmoniser les process, tout est mis en œuvre pour rendre la démarche fluide et accessible, selon un cahier des charges clair et commun. En effet, la certification environnementale est uniformément construite autour de 4 thématiques (Protection de la biodiversité / Stratégie phytosanitaire / Gestion de la fertilisation / Gestion de l’irrigation) et suit une succession de 3 niveaux aux exigences progressives, à la portée de tout producteur volontaire. Ceux de la filière des légumes en conserve et surgelés sont déjà engagés dans la voie d’un progrès durable et responsable.

Cultivés en plein champ, de saison, avec une large diversité d’espèces, les légumes sont conservés par des entreprises de proximité réparties sur le territoire, contribuant à la vitalité des espaces ruraux français, dans un équilibre entre naturalité et modernité. Les consommateurs portent une attention croissante aujourd’hui aux conditions de production de leurs aliments et expriment des attentes nouvelles en termes de respect de l’environnement et de qualité de produits. Leurs questionnements sont légitimes et présentent une formidable occasion de faire connaître notre dynamique de progrès et l’excellence de nos modes de production français. La certification est une des réponses à leur apporter : elle met en lumière les exploitations aux démarches vertueuses de préservation de la biodiversité et leurs pratiques alternatives pour réduire les niveaux d’intrants. Elle montre l’engagement de la filière à relever le défi de transition écologique : garantir des produits de haute qualité tout en faisant évoluer les pratiques, pour toujours mieux préserver la santé de l’Homme et de l’Environnement.

Cette année, Assemblée ou pas Assemblée ?

Juin 2020

Tous les ans, au mois de juin précisément, se tient notre grand messe, notre Assemblée Générale, la fameuse « Journée des Légumes en Conserve et Surgelés ». Nous n’y transigeons jamais et tenons particulièrement à ce rendez-vous qui nous permet de statuer sur les grandes orientations de la filière pour le ou les exercices à venir. Cette année, contexte COVID-19 oblige, l’organisation sera particulière et singulière.

Cette journée capitale réunit habituellement les 3 organisations représentatives de la filière : Cénaldi (producteurs), groupe légumes de la FIAC (industriels) et Unilet (interprofession). Chaque année, elle traite d’un thème différent porté par un intervenant extérieur ou une table ronde. Les salariés des trois organisations sont conviés à l’événement mais ne disposent pas de droit de vote. A tour de rôle, leurs présidents sont invités à prendre la parole, puis les débats sont, certaines années, clôturés par l’intervention d’un représentant du Ministère de l’Agriculture.
L’objectif de la journée est d’abord de faire le point sur l’année écoulée avec producteurs et industriels, puis de réfléchir ensemble sur des sujets de filière et commencer à tracer des perspectives ; mais également de faire participer à cet échange des partenaires et collègues du monde agricole, issus d’autres secteurs de production, syndicats et administrations ; ou encore d’inviter la presse pour mettre un coup de projecteur sur notre activité et nos initiatives.
Des décisions statutaires importantes sont prises ce jour-là au sein du Cénaldi : validation des comptes et du montant des cotisations, élection des administrateurs, présentation du rapport d’activité et du rapport d’orientation du président, ou encore renouvellement des règles du Cénaldi (tous les 3 ans, cette année pour les campagnes 2021-22-23), incluant la mise en place de conditions de négociation équitables pour les agriculteurs face aux industriels. Cette journée est enfin l’occasion, quand nécessaire, de voter une motion pour affirmer la posture politique des producteurs face à un enjeu national, comme en 2008 ou en 2013. Mais à contexte particulier dispositions particulières : cette année, pas de débat, pas de presse. Place à une version à huis-clos et à distance, à laquelle participeront uniquement des agriculteurs délégués pour répondre prioritairement à nos obligations statutaires.

Confinés, conservés et surgelés… !

Mai 2020

Mai 2020, déconfinement rime avec bilan. Résistante pendant la crise, la filière fait désormais face à des incertitudes. La campagne 2020 démarre tout juste et déjà, des questionnements pèsent sur les mois à venir : disponibilité de la main d’œuvre pour les chantiers de récolte et dans les usines, productivité moindre, hausse des coûts liés à la mise en œuvre des gestes barrières, capacité de maintenance des matériels... Dans l’attente d’y voir plus clair, revenons sur les deux derniers mois de la filière.

En mars dernier, le monde entre en hibernation. Face à l’inconnu, il a fallu réagir, s’adapter, trouver ses marques. Le premier réflexe des français fut de stocker, par peur de manquer. La fréquence d’achat et le panier moyen enregistrent vite une forte hausse. La 1ère semaine de confinement, 20% des foyers déclaraient avoir fait des stocks, prioritairement sur des produits dits « de fond de placard » : les produits de longue conservation. Les ventes de conserves de légumes progressent ainsi de 50% à cette période. Logique, non ? On les garde longtemps et on peut les ressortir quand le frigo est vide ou qu’on manque de temps. Et les foyers en ont largement manqué récemment… Assignés à domicile, ils ont vu leurs habitudes changer : fini les repas à l’extérieur ! Avec les restaurants et cantines fermées, les livraisons perturbées et les parents en télétravail, le rythme quotidien est intense et les légumes en conserve ou surgelés s’avèrent de sacrés alliés dans cette course au temps, à l’équilibre familial et alimentaire.
Les grands légumes sont les gagnants de cette croissance fulgurante : 57% d’achats en plus pour la conserve, 35,3% pour les surgelés, les haricots verts en tête des ventes. La filière a dû faire face à des hausses de 20 à 70% en GMS pendant le confinement. « Soulignons les efforts considérables des différents acteurs de la filière Conserve pour répondre à la demande, adapter les chaînes de production, réorganiser l’acheminement », souligne Jean-Bernard Bonduelle, président de l’Uppia.
Car, en effet, tout au long de la crise, les agriculteurs ont continué à cultiver leurs champs, à semer et soigner nos légumes. Grâce à eux, les pois sont aujourd’hui en fleurs et la récolte peut commencer dans le Sud-Ouest. Reste à savoir à quelle sauce ils vont pouvoir être mangés désormais, avec la nouvelle organisation contextuelle mise en place…

Focus sur une mission-clé du Cénaldi : les bilans économiques et statistiques

Avril 2020

Tout au long de l’année, le Cénaldi recueille la moindre donnée de suivi de campagne auprès des OP adhérentes pour réaliser des statistiques techniques et économiques, à restituer ensuite aux adhérents sous forme d’information analytique qualifiée, capitale pour la négociation de leurs contrats avec les industriels, ou plus globalement, pour suivre l’évolution de la filière et offrir une base solide à d’autres missions du Cénaldi comme la représentation auprès des pouvoirs publics ou organismes agricoles auxiliaires.

La mission du Cénaldi démarre le 1er mars quand les OP déclarent leurs intentions de mises en culture : une estimation des surfaces à emblaver et un rendement prévisionnel qui permet d’évaluer les volumes par légume. De la compilation de ces données émane une synthèse préalable qui donne une première idée de l’évolution de l’année. Une fois les semis réalisés, le Cénaldi connaît les surfaces réellement semées par les producteurs de chaque OP : elles peuvent légèrement différer par rapport au prévisionnel en raison de paramètres météo ou industriels. Dès que la récolte démarre, le Cénaldi recueille auprès de chaque Organisation de Producteurs de grands légumes (pois, haricot, flageolet) une fiche hebdomadaire indiquant les surfaces et les volumes récoltés et en fait une synthèse complète, avec évolutions hebdomadaires par région et par légume, et comparaison des résultats avec ceux de l’année N-1 à la même période. Ce 2e bilan, remis à chaque OP, donne une visibilité sur le déroulement de la campagne : en avance ou en retard sur le programme de récolte ? Quelle région rencontre des problèmes particuliers ? Puis en fin de campagne, le Cénaldi récupère les résultats économiques par légume et par OP entre décembre et mars, pour produire cette fois-ci une synthèse nationale doublée d’une synthèse individuelle par légume qui permet à chaque OP de se situer par rapport aux autres, mais aussi de mettre en place des indicateurs interprofessionnels à utiliser dans le cadre des négociations entre les différents acteurs de la filière. Depuis quelques années, cette mission spéciale du Cénaldi s’est vue agrémentée d’une strate supplémentaire qui distingue, à chaque étape, la production conventionnelle de la production biologique.

À quoi ressemble l’agriculteur français d’aujourd’hui ?

Mars 2020

Le Salon International de l’Agriculture s’achève et comme tous les ans, il est l’occasion de redécouvrir le visage ô combien évolutif d’un métier très symbolique en France : l’agriculteur. Loin de l’image datée que nous aurions du paysan d’autrefois, voici le portrait-robot d’un agriculteur en France de nos jours. Âge, sexe, formation, revenus : son profil recouvre des réalités assez surprenantes.

Première nouvelle : un agriculteur sur trois est… une femme ! Les femmes ont toujours joué un rôle central dans l’agriculture, un rôle souvent méconnu, mais cette période est révolue : aujourd’hui, 30% des agriculteurs sont des femmes et cette proportion ne cesse d’augmenter, surtout en tant que chef d’exploitation. Elles et leurs homologues masculins ont un âge moyen de 49 ans. Et plus les agriculteurs/trices sont jeunes, plus leur niveau de formation est élevé : 39 % des moins de 40 ans ont suivi des études supérieures, alors que par le passé, la majorité avait un niveau inférieur au bac. Ils sont répartis sur les 452 000 exploitations agricoles françaises, de 62 hectares en moyenne, situées principalement dans l’ouest de la France et en Rhône-Alpes.

Les producteurs de légumes pour l’industrie disposent d’exploitations diversifiées (polyculture ou polyculture-élevage) de 130 hectares en moyenne : le légume occupe ainsi 10 à 15 % de leur surface agricole ; des exploitations « fidèles » puisque 49% produisent des légumes depuis plus de 20 ans ; des exploitations équipées puisque la moitié est dotée d’un système d’irrigation autonome.

Ce n’est pas un secret, l’agriculteur travaille beaucoup : plus de 53h par semaine, loin devant la moyenne française (37,3h). Pourtant, il gagne peu au regard du temps passé : si ses revenus sont très variables d’une année sur l’autre et d’un secteur à l’autre, on peut tout de même affirmer qu’ils sont globalement très aléatoires. Mais proche de la nature, il développe de plus en plus la fibre écolo. Fin 2016, les agriculteurs gèrent 32 264 fermes biologiques, soit de 11 % de l’emploi agricole mais seulement 5 % des exploitations, ce qui présage d’une belle marge de progression pour les années à venir !

Une meilleure rémunération pour les agriculteurs : Merci Loi EGA !

Janvier 2020

En 2017, le président Macron annonçait une loi pour mieux rémunérer les agriculteurs. Les Etats Généraux de l’Alimentation étaient lancés l’été-même. Deux ans après, où en est-on ?

Parmi les objectifs du président de la République, rééquilibrer les contrats entre agriculteurs, industriels et distributeurs, de manière à mieux rémunérer les paysans : « Nous modifierons la loi pour inverser la formation du prix qui partira du coût de production. » Cette loi EGA, pour Etats Généraux de l’Alimentation, veut faire la lumière sur la fixation des prix tout au long de la chaîne et améliorer la répartition de valeur entre les différents acteurs. Comme prévu, elle instaure le principe de la « construction du prix en marche avant » : la 1ère proposition de contrat doit émaner du producteur (ou de son organisation de producteurs) sur la base d’indicateurs définis par la loi ; ceux-ci prennent en compte les coûts de production mais aussi la situation des marchés, pour obtenir les prix les plus justes.

La démarche est largement saluée par la filière des légumes pour l’industrie (qui pratique déjà la contractualisation depuis longtemps) : mais comment s’intègre-t-elle dans le processus en pratique ? D’abord, lesdits indicateurs sont élaborés de manière collégiale, au sein de l’interprofession, entre représentants de producteurs et d’industriels. Ensuite, le guide interprofessionnel des bonnes pratiques contractuelles, qui traduit concrètement la loi dans les négociations agro-industrielles, est mis à jour pour prendre en compte la loi et fixer le rôle de ces indicateurs.

Le Cénaldi joue alors un rôle primordial de conseil et aide à la mise en œuvre de la loi dans les relations entre ses organisations adhérentes et leurs producteurs. Le maître mot ? La transparence ! Car, comme la loi l’indique, les organisations de producteurs se doivent désormais de garantir à leurs adhérents une transparence totale sur la commercialisation qui est faite de leurs produits et sur leur rémunération qui en découle.

 

Indemniser les pertes liées à un incident sanitaire ou environnemental : YES WE CAN !

Décembre 2019

Le saviez-vous ? Il existe une section spécialisée « légumes pour l’industrie » au sein du FMSE, Fonds National Agricole de Mutualisation du risque Sanitaire et Environnemental. Une section créée à l’initiative du Cénaldi.

Voilà comment ça fonctionne. Le FMSE est constitué d’une section transversale et de sections spécialisées. La première indemnise essentiellement les pertes liées à un incident environnemental global, non rattachées à un secteur de production en particulier. Les sections spécialisées, quant à elles, créées à l’initiative de chaque secteur de production, sont là pour indemniser les incidents sanitaires propres à leur secteur. Agréé par le Ministre de l’Agriculture en septembre 2013, le FMSE connaît, depuis, une belle ascension et compte bientôt 12 sections spécialisées qui ont pu indemniser plus de 18 000 agriculteurs touchés par des incidents sanitaires, grâce aux cotisations des agriculteurs affiliés.

Pour encourager la prévention et la lutte précoce, le FMSE accompagne la mise en place des politiques sanitaires en indemnisant le coût des mesures de lutte, indispensables à la protection des cultures en amont de tout incident sanitaire, comme le développement de parasites dans une culture. Les légumes tels que les carottes ou les salsifis sont particulièrement concernés. Voilà pourquoi l’AOP Cénaldi a initié la création d’une section dédiée aux « légumes pour l’industrie ». Elle la structure et en assure la gestion, dans le but d’indemniser les producteurs affiliés, principalement suite à la découverte de nématodes de quarantaine dans les cultures de légumes. Ces parasites invisibles à l'œil nu pénètrent dans les racines et tubercules et les déforment. En présence confirmée de tels parasites, la destruction de la culture légumière peut être exigée, suivie d’une jachère noire ; soit l'obligation de laisser le sol nu, la parcelle vierge de toute culture pendant au moins un an et maintenue exempte d'adventices ou de repousses des précédents culturaux. C’est dans ce cadre que le Cénaldi intervient, en soutien de l’agriculteur affilié et en compensation des pertes de revenus qu’il subit.

Du champ à l’assiette : le cycle de vie du haricot

Novembre 2019

Entre Mai et Octobre, le haricot vit un parcours riche en rebondissements avant d’arriver jusqu’à vous. Les français sont nombreux à plébisciter ce légume aux vertus nutritionnelles reconnues. En conserve ou en surgelé, sa fraîcheur reste intacte pour venir agrémenter vos plats tout au long de l’année.

Le saviez-vous ? Un haricot vert naît au printemps, voire au tout début de l’été. Il aime la chaleur et pousse très vite. Il lui faut 60 à 80 jours, s’il est convenablement arrosé, pour atteindre le stade de gousses dites « immatures », fraîches et tendres par opposition aux haricots « secs ». Il est alors récolté durant l’été, impérativement avant les 1ères gelées. Pour assurer une récolte régulière sur la saison, les semis sont savamment échelonnés et planifiés. Une machine spéciale sert à leur récolte : dotée d'un large peigne, elle soulève les gousses et les détache. Des ventilateurs éjectent les feuilles et les tiges, tandis que les gousses sont sélectionnées dans une trémie. Après cela, pas une minute à perdre ! Pour préserver leur fraîcheur, c’est une véritable course contre la montre qui s’enclenche. Vite, vite… Le haricot est rapidement transporté à l’usine, pour être surgelé ou appertisé dans les quelques heures qui suivent la récolte. Dès son arrivée, il est minutieusement calibré, nettoyé, trié, ébouté, avant l’ultime phase du blanchiment. C’est donc au mieux de sa forme qu’il est figé dans le temps, mis en conserve ou surgelé. Ses qualités nutritionnelles restent intactes. Il peut désormais sagement attendre d’être consommé ! Et il l’est en grande quantité en France : le haricot, vert ou beurre, est le 1er légume transformé consommé par les français. De ce fait, c’est le légume pour l’industrie le plus cultivé en France, ce qui représente environ 40% des volumes de production nationale et prend une place prépondérante dans l’espace d’approvisionnement des usines.

Génôme du petit pois décrypté :
planète sauvée ?

Octobre 2019

Le génome du petit pois vient d’être décodé par une équipe de chercheurs internationaux, dont des Français de l’INRA et du CEA. Leurs découvertes ouvrent des perspectives pour l'alimentation, la transition agricole et la lutte contre le réchauffement climatique.

Deux équipes françaises de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) planchent sur le sujet depuis 2013, aux côtés de leurs confrères tchèques, australiens, américains, canadiens et néo-zélandais. Tous se concentrent sur cette légumineuse aux qualités exceptionnelles. Nutritives d’abord, parce que le petit pois est très riche en protéines et présente une réelle alternative à la consommation de viande. Et agronomiques ensuite, puisque sa capacité à fixer l'azote présent dans l'air réduit considérablement le besoin en engrais, tout en contribuant à enrichir naturellement les sols. L’usage d’engrais azoté ainsi diminué, la culture du petit pois apparaît alors comme un atout dans la réduction de la production de gaz à effet de serre.

C’est pour toutes ses caractéristiques si particulières que les scientifiques s’y sont intéressés. Maintenant que son ADN a été décrypté, il s’agit désormais de l’optimiser et de le renforcer : booster sa résistance aux maladies ou au stress hydrique, perfectionner la régularité de son rendement ou même maximiser sa valeur nutritionnelle. Ce décodage du génome n’est in fine rien de moins qu’une formidable opportunité d’avancer à vitesse grand V dans la sélection génétique du petit pois, pour améliorer la qualité de notre alimentation et mieux protéger notre environnement. Et quand la science se met au service de la nature, nous, on adhère !

Quand le Cénaldi mène le Ministère de l’Agriculture… au plus près des Agriculteurs.

Septembre 2019

Messieurs-dames bonjour, veuillez troquer vos tenues de bureau contre un jean et des baskets. Aujourd’hui au programme : visite de champs, récolte, rencontres et dégustation, au cœur de l’une des plus grandes exploitations de Haricot Beurre des Hauts-de-France. Suivez le guide !

Le 3 septembre dernier, le Cénaldi organisait la 4ème journée de découverte et de collaboration, à destination des représentants du Ministère de l’Agriculture et de FranceAgriMer, directement dans les champs !
Cette réunion désormais annuelle est à chaque fois l’occasion de rencontres avec les différents acteurs du secteur autour des réalités terrain vécues par les agriculteurs, et de sensibilisation aux avancées ou difficultés qu’ils affrontent.

Cette année, 15 personnes s’étaient donné rendez-vous pour un programme aussi convivial qu’instructif articulé autour de 3 temps forts.
La journée démarre par la visite d’un champ en pleine récolte, le fonctionnement du chantier et des machines. L’une des deux est en panne ce jour-là, un matériel coûteux qui tourne 24h/24 en pleine saison et qu’il s’agit de renouveler régulièrement pour éviter tout incident nuisant à la productivité escomptée.
Puis les participants suivent le parcours du légume jusque dans l’usine, où il est trié et lavé avant emboîtage et stérilisation. En quelques heures, il passe du champ à la boîte, non sans avoir été dégusté par les convives directement depuis les lignes de conditionnement. Ceux-ci peuvent alors constater sa fraîcheur, mais aussi l’ampleur du dispositif technique et logistique qui l’entoure à chaque étape.
L’après-midi, les échanges en salle permettent de revenir sur l’organisation de la filière et sur la mise en œuvre de la réglementation européenne spécifique au secteur des fruits et légumes. La journée s’achève sur d’excellentes impressions et sur des résolutions concrètes relatives aux enjeux et priorités calendaires de la filière.

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine !

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